Elections: le président Wade multiplie les promesses à Ziguinchor

Le président sénégalais Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000, a multiplié les promesses lors d’un meeting à Ziguinchor, principale ville de Casamance (sud), trois semaines avant les élections locales du 22 mars.

Publié le 28 février 2009 Lecture : 2 minutes.

"Je m’attaquerai à l’assainissement, nous allons construire des routes et améliorer l’éclairage public", a notamment déclaré le chef de l’Etat, âgé de 82 ans, qui entamait en Casamance une tournée dans trois régions.

Des voix de l’opposition avaient auparavant dénoncé le fait que le chef de l’Etat "s’immisce" dans la campagne électorale avant même son ouverture.

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Devant environ un millier de partisans, au stade Pedro Gomis, M. Wade a promis la construction d’une cimenterie dans la région ou encore la réfection du pont Emile Badiane, ouvrage délabré enjambant le fleuve Casamance.

Il a également évoqué le lancement d’un "programme spécial" pour la ville: "Je prends certaines villes et je les construis pour en faire de véritables bijoux. Et sur cette +short list+, Ziguinchor figure en bonne place", a-t-il assuré, selon l’agence de presse sénégalaise (APS).

Le président a par ailleurs lancé un appel aux maquisards casamançais en ces termes: "la paix est revenue, certes, mais il y a encore des gens dans la brousse, dans le maquis. Je les invite à venir participer à l’oeuvre de construction de la Nation".

La situation s’est apaisée en Casamance depuis la signature en décembre 2004 d’un "accord général de paix" entre le gouvernement sénégalais et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance qui avait lancé une rébellion indépendantiste en 1982. Mais le calme semble parfois précaire et les populations continuent d’être victimes de vols à main armée et rackets, ou d’explosions de mines.

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A Ziguinchor, le président devait rencontrer des responsables locaux de sa formation, le Parti démocratique sénégalais (PDS), qui apparaît miné par des divisions, dans un contexte de tensions sociales.

Dans l’après-midi, quelques centaines d’étudiants et de lycéens, munis de brassards et cartons rouges, avaient manifesté leur mécontentement, dénonçant le fait que l’université ne puisse pas accueillir des centaines de jeunes gens. Les forces de l’ordre les avaient dispersés en usant de grenades lacrymogènes.

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Les élections du 22 mars – pour élire conseillers ruraux, municipaux et régionaux – marquent le grand retour dans le jeu politique des principaux partis de l’opposition qui avaient boycotté les législatives et les sénatoriales de 2007, pour protester contre des fraudes présumées au scrutin présidentiel remporté cette année-là par Abdoulaye Wade.

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