Présidentielle en Ouganda : le fils de Museveni ne se présentera pas

Muhoozi Kainerugaba, qui avait affirmé qu’il serait candidat, a annoncé sur X : « Je ne serai pas sur le bulletin de vote en 2026. Je soutiens donc pleinement [mon père] lors des prochaines élections. »

Muhoozi Kainerugaba, en 2016. © AFP

Muhoozi Kainerugaba, en 2016. © AFP

Publié le 21 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.

Le fils du président ougandais Yoweri Museveni, qui s’était déclaré, en 2023, candidat à la présidentielle de 2026, s’est ravisé, annonçant qu’il ne se présenterait pas et soutiendrait son père. Ce dernier, au pouvoir depuis 1986 et âgé de 80 ans, n’a pas annoncé officiellement son intention de briguer un septième mandat.

« Je voudrais annoncer que je ne serai pas sur le bulletin de vote en 2026. Dieu Tout-Puissant m’a dit de me concentrer d’abord sur Son Armée. Je soutiens donc pleinement le président Yoweri Museveni lors des prochaines élections », a écrit Muhoozi Kainerugaba, chef des forces armées ougandaises (UPDF), dans un message posté sur X samedi 21 septembre.

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Considéré par beaucoup d’Ougandais comme le successeur désigné de son père, le général de 50 ans a ajouté : « Aucun civil ne dirigera l’Ouganda après le président Museveni. Les forces de sécurité ne le permettront pas. Le prochain dirigeant sera un soldat ou un policier. »

Déclarations polémiques sur les réseaux sociaux

Muhoozi Kainerugaba avait annoncé en mars 2023, dans un message posté sur Twitter (rebaptisé X depuis) puis retiré, qu’il serait candidat à la présidentielle de janvier 2026. Il avait également écrit dans un autre message non effacé : « Il y en a assez des vieux qui nous gouvernent, nous dominent. Il est temps pour notre génération de briller. » Il avait ensuite lancé son « Mouvement MK », dont les membres affichaient leur souhait de le voir devenir « le prochain président ».

Unique fils du président Museveni (qui a également trois filles), réputé pour ses déclarations polémiques sur les réseaux sociaux, Muhoozi Kainerugaba a connu une ascension météorique dans l’armée, après avoir suivi à l’étranger des formations de commandement militaire, notamment dans la prestigieuse académie britannique de Sandhurst. Ancien commandant des forces spéciales ougandaises, promu général de division en 2016, il a été nommé chef des armées en mars par son père.

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Yoweri Museveni préside l’Ouganda depuis qu’il a renversé le président Milton Obote, en 1986. Il a été réélu en 2021 pour un sixième mandat avec 58 % des voix, selon les résultats officiels, devant son principal opposant, l’ancien chanteur Bobi Wine (35 %), qui avait dénoncé une « mascarade ». La campagne avait été marquée par le harcèlement et les arrestations de membres de l’opposition, des agressions de journalistes et la mort d’au moins 54 personnes dans des manifestations en soutien à Bobi Wine, dont la campagne avait été largement entravée au nom des restrictions anti-Covid.

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(avec AFP)

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