Madagascar: deux morts lors de la dispersion d’un rassemblement de l’opposition

Deux personnes sont mortes vendredi lors de la dispersion par les forces de l’ordre d’un rassemblement de l’opposition à Fianarantsoa, dans le sud de Madagascar, a annoncé à l’AFP un haut responsable de la gendarmerie nationale, sans préciser les circonstances de ces décès.

Publié le 27 février 2009 Lecture : 2 minutes.

« Il y a eu deux morts lors de la dispersion d’un rassemblement d’opposants à Fianarantsoa » (environ 410 km au sud d’Antananarivo), a déclaré à l’AFP depuis Antananarivo le capitaine Lala Rakotonirina, en charge de la communication de la gendarmerie nationale.

M. Rakotonirina n’a pas précisé dans quelles conditions étaient intervenus ces décès. Il a ajouté qu’il y avait aussi eu « plusieurs blessés ».

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L’épouse de l’opposant politique Pety Rakotoniana actuellement emprisonné, Ialy Rakotoniana, qui figurait parmi les organisatrices du rassemblement, a fait état auprès de l’AFP de « 13 blessés graves (qui se trouvent) à l’hôpital ».

Par ailleurs, le camp d’Andry Rajoelina, leader de l’opposition et maire destitué d’Antananarivo, a appelé à un rassemblement samedi dans la capitale, trois jours après la rupture des négociations avec le chef de l’Etat Marc Ravalomanana.

« Il y aura bien un rassemblement demain (samedi) sur la place du 13-Mai », devenu le lieu de rassemblement des partisans de l’opposant depuis le début de la crise, a déclaré une proche de l?opposant vendredi à l’AFP sous couvert d’anonymat.

M. Rajoelina pourra compter samedi sur le soutien de l?opposition traditionnelle malgache, désormais réunie dans un « Bureau de coordination nationale ».

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De son côté, le sous-secrétaire général de l’ONU chargé des affaires politiques, Haïlé Menkerios, a affirmé vendredi lors d’un point de presse à Antananarivo que M. Rajoelina avait « reconfirmé son engagement à poursuivre les négociations ».

« Bien sûr, il a ses idées sur comment cela doit se faire. Ce n’est pas à nous de décider », a ajouté M. Menkerios.

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Interrogé à ce sujet par l’AFP, la proche de M. Rajoelina a précisé: « Nous sommes ouverts pour des négociations mais le nom de Ravalomanana n’a pas été cité » comme interlocuteur.

« Il faudrait d’abord un respect des préalables (aux négociations), pouvoir s’exprimer sur la RNM (radio nationale publique), libérer les prisonniers politiques et arrêter les tirs sur la foule pacifique », a-t-elle martelé.

M. Rajoelina, 34 ans, avait annoncé mercredi soir la rupture des discussions avec le président Ravalomanana, absent mercredi d’un quatrième rendez-vous prévu entre les deux adversaires.

Jeudi, les forces de l’ordre avaient dispersé, sans faire de blessés, environ 3. 000 partisans de M. Rajoelina qui manifestaient à Antananarivo.

Une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé cette crise politique.

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