Affaire Mecili: le diplomate algérien mis en examen libre de quitter la France

Le diplomate algérien Mohammed Ziane Hasseni, soupçonné d’avoir commandité le meurtre de l’opposant Ali Mecili en 1987 à Paris, a obtenu de la cour d’appel de Paris la levée partielle de son contrôle judiciaire et le droit de quitter la France, a-t-on appris auprès des avocats.

Publié le 27 février 2009 Lecture : 1 minute.

Visé par un mandat d’arrêt international émis en décembre 2007 par le juge d’instruction Baudouin Thouvenot, M. Hasseni avait été interpellé le 14 août 2008 à l’aéroport de Marseille. Il avait été mis en examen le lendemain à Paris pour "complicité d’assassinat" et placé sous contrôle judiciaire.

Ce contrôle judiciaire interdisait à M. Hasseni, qui affirme être victime d’une homonymie, de quitter le territoire français et lui imposait de se présenter une fois par semaine dans un commissariat.

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La chambre de l’instruction de la cour d’appel a partiellement levé vendredi ce contrôle judiciaire, l’obligeant dorénavant simplement à répondre aux convocations du juge d’instruction et à ne pas se rendre en Allemagne, où réside un témoin à charge, selon Me Khaled Lasbeur, l’un des avocats du mis en examen.

"En autorisant M. Hasseni à quitter le territoire français, la justice française prend le risque d’enterrer le dossier", a dénoncé Me Antoine Comte, avocat de la veuve d’Ali Mecili.

Cette affaire irrite le gouvernement algérien, qui se dit "indigné" par la mise en cause de son diplomate. "Ce problème commence à parasiter les relations entre nos deux pays", a mis en garde début février le ministre de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbas.

Ali Mecili, 47 ans, exilé en France en 1965, avait été assassiné par balles le 7 avril 1987 dans le hall de son immeuble à Paris.

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