Présidentielle en Côte d’Ivoire : l’opposition demande des réformes du processus électoral

Plusieurs partis d’opposition, dont le PDCI, le MGC et le Cojep, réclament une profonde réforme du processus électoral en vigueur, qu’ils estiment être « une source majeure de conflits ». Ils se sont réunis le 21 septembre à Bonoua pour adopter une déclaration commune.

Simone Ehivet Gbagbo, la présidente du Mouvement des générations capables (MGC), à Abidjan, le 20 août 2022. © Sia KAMBOU / AFP

Simone Ehivet Gbagbo, la présidente du Mouvement des générations capables (MGC), à Abidjan, le 20 août 2022. © Sia KAMBOU / AFP

Publié le 22 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.

Plusieurs partis d’opposition en Côte d’Ivoire ont demandé le 21 septembre de profondes réformes du processus électoral en vigueur dans le pays, estimant qu’il est « une source majeure de conflits », à un peu plus d’un an de la prochaine présidentielle.

Une quinzaine de partis étaient réunis le 21 septembre à Bonoua, près d’Abidjan, pour adopter une déclaration demandant ces réformes.

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Parmi eux, figurent le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principale formation d’opposition, mais aussi le Mouvement des générations capables (MGC) de l’ex-première dame Simone Ehivet Gbabgo ou encore le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) de Charles Blé Goudé.

« Le système électoral actuel en Côte d’Ivoire est la source majeure des conflits », ont écrit ces partis dans une déclaration commune, lue par Simone Ehivet Gbagbo. Dans leur viseur : la liste électorale qui « ne reflète pas la réalité du corps électoral », l’indépendance « sujette à caution » de la commission électorale ou encore un processus électoral « biaisé ».

Le PPA-CI de Laurent Gbagbo n’a pas signé la déclaration

« Est-il possible d’espérer sortir un jour du cercle vicieux de la violence avec des élections sans heurts, des élections transparentes, crédibles et acceptées par tous ? » ont poursuivi ces partis.

La Commission électorale indépendante (CEI) doit réviser la liste électorale dans les prochaines semaines.

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La Côte d’Ivoire a connu plusieurs crises lors d’élections, la plus grave ayant été celle de 2010-2011, après la présidentielle qui opposait le sortant Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara, actuel président, qui avait fait au moins 3 000 morts.

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En 2020, au moins 85 personnes ont été tuées dans des violences en marge de l’élection présidentielle qui avait abouti à la réélection d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat. Mais les législatives de 2021 et les municipales de 2023 se sont toutefois déroulées dans le calme.

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La prochaine présidentielle est prévue pour octobre 2025. Alassane Ouattara n’a pas encore indiqué s’il comptait ou non briguer un quatrième mandat. L’opposition sera, de son côté, confrontée à la question de l’union.

Le 21 septembre, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo n’a pas signé la déclaration.

(avec AFP)

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