Présidentielle en Côte d’Ivoire : l’opposition demande des réformes du processus électoral
Plusieurs partis d’opposition, dont le PDCI, le MGC et le Cojep, réclament une profonde réforme du processus électoral en vigueur, qu’ils estiment être « une source majeure de conflits ». Ils se sont réunis le 21 septembre à Bonoua pour adopter une déclaration commune.
Plusieurs partis d’opposition en Côte d’Ivoire ont demandé le 21 septembre de profondes réformes du processus électoral en vigueur dans le pays, estimant qu’il est « une source majeure de conflits », à un peu plus d’un an de la prochaine présidentielle.
Une quinzaine de partis étaient réunis le 21 septembre à Bonoua, près d’Abidjan, pour adopter une déclaration demandant ces réformes.
Parmi eux, figurent le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principale formation d’opposition, mais aussi le Mouvement des générations capables (MGC) de l’ex-première dame Simone Ehivet Gbabgo ou encore le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) de Charles Blé Goudé.
« Le système électoral actuel en Côte d’Ivoire est la source majeure des conflits », ont écrit ces partis dans une déclaration commune, lue par Simone Ehivet Gbagbo. Dans leur viseur : la liste électorale qui « ne reflète pas la réalité du corps électoral », l’indépendance « sujette à caution » de la commission électorale ou encore un processus électoral « biaisé ».
Le PPA-CI de Laurent Gbagbo n’a pas signé la déclaration
« Est-il possible d’espérer sortir un jour du cercle vicieux de la violence avec des élections sans heurts, des élections transparentes, crédibles et acceptées par tous ? » ont poursuivi ces partis.
La Commission électorale indépendante (CEI) doit réviser la liste électorale dans les prochaines semaines.
La Côte d’Ivoire a connu plusieurs crises lors d’élections, la plus grave ayant été celle de 2010-2011, après la présidentielle qui opposait le sortant Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara, actuel président, qui avait fait au moins 3 000 morts.
Le brief. Les clefs de l'actualité africaine dans votre boite mail
Chaque semaine, recevez les 5 infos de l'actualité africaine décryptées par nos journalistes.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
En 2020, au moins 85 personnes ont été tuées dans des violences en marge de l’élection présidentielle qui avait abouti à la réélection d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat. Mais les législatives de 2021 et les municipales de 2023 se sont toutefois déroulées dans le calme.
La prochaine présidentielle est prévue pour octobre 2025. Alassane Ouattara n’a pas encore indiqué s’il comptait ou non briguer un quatrième mandat. L’opposition sera, de son côté, confrontée à la question de l’union.
Le 21 septembre, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo n’a pas signé la déclaration.
(avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...