L’ex-président du Malawi et opposant Bakili Muluzi inculpé de corruption

L’ancien chef de l’Etat du Malawi, Bakili Muluzi, qui brigue un nouveau mandat lors des prochaines élections générales, a été inculpé de corruption et devait comparaître dans l’après-midi devant la justice, a-t-on appris de source judiciaire.

Publié le 26 février 2009 Lecture : 1 minute.

"Son procès doit commencer cet après-midi", a déclaré à l’AFP le chef du bureau anticorruption (ACB), Alex Nampota.

L’ex-président de ce petit pays pauvre d’Afrique australe avait été convoqué dans la matinée dans les bureaux de l’ACB à Blantyre, la capitale économique du pays, où il s’est présenté entouré de nombreux partisans.

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Pendant son interrogatoire, Bakili Muluzi "a observé son droit à garder le silence", a commenté son avocat, Jai Banda.

Mais il a été inculpé pour le détournement présumé de 12 millions de dollars (9,5 millions d’euros) d’aide et de fonds publics alors qu’il était à la tête de l’Etat (1994-2004).

M. Muluzi avait été arrêté en 2006 dans le cadre de cette affaire, mais les accusations contre lui avaient ensuite été abandonnées.

La réactivation des poursuites intervient alors qu’il prévoit d’affronter son ancien protégé et successeur Bingu wa Mutharika lors des élections générales du 19 mai.

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M. Muluzi avait été élu en 1994 lors des premières élections démocratiques organisées dans l’ancienne colonie britannique et n’avait renoncé au pouvoir qu’à contre-coeur après avoir échoué à modifier la Constitution pour pouvoir briguer un 3e mandat consécutif.

Il avait alors désigné M. Mutharika pour lui succéder. Ce dernier s’était ensuite retourné contre son mentor pour former son propre parti après les élections de 2004.

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