Mugabe prévoit de nouvelles élections dans environ deux ans

Le Zimbabwe organisera un référendum constitutionnel puis de nouvelles élections générales d’ici à deux ans, a déclaré le président Robert Mugabe dans un entretien publié par le quotidien d’Etat The Herald.

Publié le 26 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Le chef de l’Etat a souligné que le gouvernement d’union formé il y a quinze jours avec son rival historique, et désormais Premier ministre, Morgan Tsvangirai n’était qu’"un arrangement intérimaire".

"Nous ne sommes pas un gouvernement de coalition permanent (. . . ) Tout un processus constitutionnel nous attend", a-t-il dit lors de cet entretien réalisé pour son 85e anniversaire.

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Selon lui, les partis se sont déjà entendus sur une ébauche de texte fondamental. "Nous devons l’examiner et quand nous serons tous satisfaits, nous organiserons un référendum (. . . ) d’ici 18 à 24 mois. "

Si le projet est approuvé par les électeurs, le Parlement adoptera la nouvelle Constitution. "Nous aurons alors de nouvelles élections, peut-être dans deux ans environ", a conclu M. Mugabe, qui dirige le pays d’une main de fer depuis l’indépendance en 1980.

Il avait essuyé un sérieux revers lors des élections générales de mars 2008. Les violences politiques s’étaient multipliées après le scrutin et Morgan Tsvangirai, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, s’était retiré de la course pour épargner ses partisans.

Robert Mugabe, seul en lice, avait été logiquement réélu fin juin, mais sa légitimité immédiatement contestée. Depuis, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Morgan Tsvangirai a régulièrement demandé de nouvelles élections.

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Le MDC a accepté d’entrer dans un gouvernement d’union à la mi-février, bien que de nombreux points litigieux restent en suspens.

Le parti reproche notamment au président Mugabe d’avoir violé l’accord de partage du pouvoir en nommant sans consultation le gouverneur de la Banque centrale, le procureur général et d’autre hauts responsables.

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"Je ne vois pas pourquoi ces personnes devraient partir et elles ne partiront pas", a martelé le chef de l’Etat dans l’interview.

Il a également assuré que le Zimbabwe n’abandonnerait pas sa devise nationale, le dollar zimbabwéen privé de toute valeur par une hyperinflation record, tout en indiquant qu’il pourrait être aligné sur le rand sud-africain.

Des ministres de la région étaient réunis jeudi au Cap pour réfléchir aux moyens de venir en aide à l’économie moribonde du Zimbabwe. Le président sud-africain Kgalema Motlanthe avait suggéré il y a plusieurs jours que son voisin pourrait au besoin adopter le rand.

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