La BAD et la Fondation Made In Africa lancent le fonds Africa50
La Banque africaine de développement et la fondation Made in Africa ont procédé à l’introduction du fonds Africa50 sur le Nasdaq. Ce fonds espère lever 500 millions de dollars d’ici à la fin du premier semestre 2014.
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Le capital du fonds, initialement prévu pour atteindre 3 milliards de dollars, pourrait à terme collecter 10 milliards de dollars. © Nasdaq
La Banque africaine de développement (BAD) et la fondation Made in Africa ont procédé au lancement du fonds Africa50 sur le Nasdaq, la place boursière new yorkaise, le 26 septembre 2013. La BAD et l’ONG londonienne, fondée par le magnat du pétrole nigérian Kola Aluko et le designer anglais Ozwald Boateng, espèrent lever 500 millions de dollars pour ce fonds d’ici à la fin du premier semestre 2014.
Accélérer le développement
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Selon le communiqué publié par la BAD, les fonds récoltés durant cette opération serviront à accélérer le développement des projets d’infrastructures en Afrique, à travers notamment le financement d’études de faisabilité.
Tas Anvaripour, en charge des projets de financement d’infrastructures à la BAD et responsable du fonds Africa50, note par ailleurs que « le nombre de projets d’infrastructures bancables mis sur le marché est encore insuffisant, alors qu’ils offrent un excellent moyen de diversifier les portefeuilles d’investissement ainsi que des rendements à long terme stables et supérieurs à la moyenne ».
Pour la BAD, cette initiative devrait renforcer les efforts entrepris par l’organisation panafricaine pour augmenter le taux de réalisation des infrastructures en Afrique. S’exprimant en août 2013, au cours de l’assemblée annuelle de l’Association des banques centrales africaines organisées à Maurice, Donald Kaberuka, le président de la BAD avait insisté sur le besoin de « faire passer le délai entre la conception des projets d’infrastructures et leur bouclage financier d’une moyenne actuelle de sept ans à moins de trois ans ».
Financement direct des projets d’infrastructures
Le fonds, auquel la BAD et l’homme d’affaires nigérian Kola Aluko ont apporté 50 millions de dollars respectivement, a pour l’instant levé 250 millions de dollars, rapporte le Wall Street Journal. Le quotidien américain rappelle cependant que Africa50 devrait à terme participer directement au financement des projets d’infrastructures en Afrique. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’en juillet 2013, Africa50 a reçu l’aval des principales organisations régionales africaines, parmi lesquelles l’Union africaine et la Commission économique pour l’Afrique, en tant que principal véhicule financier pour la mobilisation de ressources à grande échelle et la mobilisation des financements privés internationaux pour résorber le déficit en infrastructure de l’Afrique.
Le capital du fonds, initialement prévu pour atteindre 3 milliards de dollars, pourrait à terme collecter 10 milliards de dollars.
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