Le problème des rebelles hutus n’est « pas résolu » affirme Kigali
Le gouvernement rwandais a jugé que « le problème » des rebelles hutus rwandais des FDLR dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), « sérieusement affaiblis » par une opération militaire conjointe rwando-congolaise, n’était « pas résolu ».
"On ne peut pas dire que le problème est résolu. Mais ils (les combattants FDLR) ont été sérieusement affaiblis, leur force considérablement réduite", a déclaré sur les ondes de Radio Rwanda (gouvernementale) la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Rosemary Museminali.
"Si les troupes congolaises poursuivent l’opération, nous ne doutons pas qu’elles atteindront l’objectif" d’anéantissement des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), a-t-elle ajouté.
Les troupes rwandaises de l’opération conjointe, estimées à plusieurs milliers, entament mercredi leur retrait du territoire congolais, un départ marqué par une cérémonie dans la capitale provinciale du Nord-Kivu, Goma.
Les armées de Kinshasa et Kigali, qui se sont affrontées à deux reprises (1996-1997 et 1998-2003), avaient créé la surprise le 20 janvier en lançant une opération commune contre les FDLR.
"Il y avait (avant le lancement de l’opération) des parties du territoire congolais auxquelles les Congolais eux-mêmes ne pouvaient pas accéder. Aujourd’hui, elles sont sous le contrôle de l’armée congolaise", s’est félicité la ministre qui s’exprimait en kinyarwanda. L’opération a atteint son objectif "dans une très large mesure (. . . ) leurs bases ont été détruites, leurs éléments sont en débandade", a-t-elle poursuivi.
La chef de la diplomatie rwandaise a enfin appelé la communauté internationale à traquer les cadres des FDLR partout où ils se trouvent et à couper tous leurs soutiens "en Afrique, en Europe et en Amérique". Les plus hauts dirigeants politiques de l’organisation vivent dans des pays occidentaux.
Basées dans l’est de la RDC, les FDLR, dont certains éléments ont participé au génocide de 1994 au Rwanda, sont considérées comme une des principales sources de l’insécurité dans la région des Grands lacs africains.
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