La vice-présidente accusée de tentative de vente illégale d’or

La vice-présidente du Zimbabwe, Joyce Mujuru, est impliquée dans une tentative de vente illégale d’or sur le marché international, en dépit des sanctions européennes à son encontre, a indiqué une société approchée dans le cadre de cette transaction.

Publié le 24 février 2009 Lecture : 1 minute.

La fille de Mme Mujuru, Nyasha del Campo, a tenté de vendre en novembre à la société Firstar Europe 3,7 tonnes d’or, provenant de la République démocratique du Congo (RDC), d’une valeur estimée à 92,5 millions de dollars (72,6 millions d’euros), a déclaré à l’AFP Bernd Hagemann, vice-président de Firstar.

Quand sa compagnie a refusé de se prêter à la transaction, Mme Mujuru l’a appelé pour le menacer, a affirmé M. Hagemann.

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Firstar avait été contactée par un intermédiaire basé à Madrid et ignorait d’abord tout de l’identité de la mère de Nyasha del Campo, selon M. Hagemann. "Nous ne savions pas à ce moment-là qu’elle était la fille de la vice-présidente du Zimbabwe. Elle nous disait tout le temps: +Ma mère paiera ça+", a-t-il déclaré.

Ce n’est qu’après avoir vérifié les documents fournis par Nyasha del Campo que Firstar a établi son lien de parenté avec Mme Mujuru. Celle-ci figure avec son époux sur la liste des membres du régime zimbabwéen faisant l’objet de sanctions de la part de l’Union européenne, pour violations des droits de l’Homme.

M. Hagemann a donc averti Nyasha del Campo que Firstar renonçait à poursuivre la transaction et que toutes les personnes impliquées seraient placées sur la liste noire de la société, basée à Warrington, dans le nord-ouest de l’Angleterre.

C’est alors que Mme Mujuru, en personne, a appelé Firstar, en employant un ton menaçant, selon M. Hagemann. "Mme Mujuru m’a appelé et m’a dit -c’était un appel très court- si vous ne retirez pas ma fille et moi-même de votre liste noire, je donnerai l’ordre à quelqu’un de vous rendre visite", a-t-il expliqué.

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L’entourage de Mme Mujuru n’a pas répondu dans l’immédiat à ces accusations. Selon la BBC, Nyasha del Campo a refusé tout commentaire et choisi de consulter ses avocats.

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