Les enseignants acceptent de reprendre le travail lundi prochain

Les enseignants du Zimbabwe ont accepté de mettre un terme à leur mouvement de grève qui paralyse les écoles depuis près d’un an, sur la base de la « bonne volonté » manifestée par le nouveau gouvernement d’union, a-t-on appris de sources syndicales.

Publié le 24 février 2009 Lecture : 2 minutes.

"Nous nous sommes mis d’accord pour que les professeurs retournent dans les classes lundi prochain (. . . ). Le gouvernement s’est engagé à trouver des fonds pour répondre à nos besoins", a déclaré à l’AFP Tendai Chikoore, président de l’Association des Enseignants du Zimbabwe (ZTA).

"Nous avons accepté de retourner au travail sur la base de la bonne volonté manifestée par le gouvernement, mais nous demandons que nos salaires correspondent à ce que les enseignants reçoivent dans la région", a-t-il ajouté.

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Le ministre de l’Education David Coltart – entré au gouvernement le 15 février dans le cadre d’une coalition entre le président Robert Mugabe et son rival historique Morgan Tsvangirai – a passé un accord avec les syndicats d’enseignants, selon le quotidien d’Etat The Herald.

Il a accepté que leurs salaires de mars soient fixés par des négociations et a lancé un appel aux dons de 458 millions de dollars (360 millions d’euros) auprès de la communauté internationale pour faire fonctionner le secteur éducatif au cours des six prochains mois.

Takavafira Zhou, président du Syndicat progressiste des Enseignant du Zimbabwe (PTUZ) a confirmé que les professeurs étaient prêts à reprendre les cours, mais a précisé qu’ils demandaient à être exemptés des frais de scolarité pour leurs propres enfants.

L’accord prévoit que les grévistes ne soient pas soumis à des mesures disciplinaires, a-t-il précisé. "Nous nous sommes également entendus sur le fait qu’après trois mois, les salaires des enseignants devront être révisés pour atteindre la norme régionale de 15. 000 rands sud-africains (1. 170 euros) par mois".

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Les instituteurs et professeurs zimbabwéens suivaient depuis près d’un an un mouvement de grève par intermittence. Leurs salaires, payés en dollars zimbabwéens, avaient perdu toute valeur en raison de l’effondrement du cours de la devise nationale dans un contexte d’hyperinflation inouïe.

Dernièrement, leur revenu mensuel correspondait à peine au prix d’une miche de pain et ne leur permettait pas de couvrir leurs frais de transport.

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La semaine dernière, le gouvernement d’union leur a versé une première prime en dollars américains, s’engageant à poursuivre ces paiements en devises étrangères au cours des prochains mois.

Selon l’Unicef, qui a évoqué "un désastre national", seuls 20% des enfants ont pu effectuer la rentrée scolaire en janvier et la plupart des écoles sont restées fermées dans les zones rurales du Zimbabwe, autrefois modèle de réussite dans le domaine scolaire.

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