Nouvelle rencontre entre Ravalomanana et Rajoelina
Le président malgache Marc Ravalomanana et le maire destitué d’Antananarivo, Andry Rajoelina, se sont entretenus pour la seconde fois depuis le début d’une crise politique majeure à Madagascar, a-t-on appris de source officielle.
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Aucun des deux protagonistes n’a fait de déclaration à l’issue de cette rencontre qui a duré environ une heure, dans une salle polyvalente à la périphérie d’Antananarivo, a indiqué à l’AFP une source de la présidence.
A la sortie, seul Mgr Odon Razanakolona, président en exercice du Conseil chrétien des églises à Madagascar (FFKM – médiateur dans la crise), a déclaré à la presse: "les négociations continuent".
"On ne peut rien dire de plus pour le moment", a-t-il ajouté, refusant de préciser la date d’une éventuelle nouvelle rencontre.
Samedi, les deux adversaires de la Grande Ile de l’océan Indien s’étaient rencontrés pour la première fois depuis le début de la crise.
Cinq engagements avaient été pris pour "faciliter le dialogue futur": l?arrêt des propos provocateurs dans les médias, l?arrêt de la diffusion de fausses nouvelles, l?arrêt des violences et des pillages, l?arrêt des meetings publics et la fin des "arrestations à caractère politique".
La rencontre avait eu lieu à l?épiscopat, où se déroulait les négociations entre représentants des deux camps.
Un conflit larvé entre les deux hommes s’est transformé en crise ouverte mi-décembre, à la suite de la fermeture de la télévision du maire par les autorités.
Depuis, M. Rajoelina, qui a multiplié les manifestations dans la capitale, a a pris la tête d’une "Haute Autorité de transition" censée aux yeux de l’opposition remplacer le pouvoir en place. Il s’est également autoproclamé en charge des affaires du pays.
Andry "TGV", ainsi surnommé par ses partisans pour son caractère fonceur, s’est fait le porte-voix des frustrations de nombreux Malgaches durement touchés par la hausse des prix. Il a également porté sur la place publique leur ressentiment contre M. Ravalomanana décrit comme coupé de la population et affairiste.
Une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé le conflit entre les deux hommes.
Vingt-huit d’entre elles ont été abattues le 7 février par la garde présidentielle qui avait tiré sans sommation, dissimulée dans un palais abritant le bureau du président dans la capitale, sur une foule de partisans de M. Rajoelina.
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