Un an après les émeutes, les responsabilités ne sont pas établies, selon une ONG

Aucune enquête n’a été menée pour « établir les responsabilités » des violations des droits de l’Homme perpétrées lors des émeutes de février 2008 au Cameroun, a dénoncé l’Observatoire national des droits de l’Homme du Cameroun (ONDH) dans un rapport obtenu par l’AFP.

Publié le 23 février 2009 Lecture : 1 minute.

Comme de nombreuses ONG l’ont déjà fait ces derniers mois, l’ONDH remet également en cause le bilan officiel de 40 victimes pour fixer son bilan à "au moins 139 morts" lors du mouvement social contre la vie chère et une révision constitutionnelle de fin février 2008. Plusieurs ONG estimaient à "plus de 100" le nombre de tués.

Malgré des plaintes de citoyens auprès des autorités, "aucune commission d’enquête n’a été constituée afin de rechercher la vérité et d’établir les responsabilités" des violences, dénonce l’Observatoire, qui demande aux autorités de "reconnaître publiquement" et de "condamner le recours excessif à la force par les forces de sécurité de l’État".

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L’ONDH, qui rassemble plusieurs organisations locales de défense des droits de l’Homme, recommande de "diligenter une enquête judiciaire, indépendante et impartiale, sur les crimes et violations graves des droits de l’Homme" commis fin février 2008, "afin que les responsables soient jugés et condamnés conformément à la loi".

Selon lui, "alors que des milliers de personnes ont été arrêtées pendant et après les émeutes et traduites en justice, aucun élément des forces de sécurité suspecté d’avoir commis de graves violations des droits de l?Homme n?a fait l?objet de sanctions ou de poursuites judiciaires".

Des consignes semblent plutôt "avoir été données aux directeurs des centres hospitaliers afin de couvrir les crimes commis par les forces de sécurité et dissimuler des preuves", assure-t-il.

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