Attentat contre la force africaine à Mogadiscio: nouveau bilan, 11 morts
Onze soldats burundais de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom) ont été été tués et 15 blessés dimanche dans l’attentat suicide contre leur camp à Mogadiscio, selon un nouveau bilan établi lundi par le porte-parole de l’armée burundaise à Bujumbura.
« Le bilan de l’attentat suicide d’hier (dimanche) à Mogadiscio s’est alourdi. Jusqu’ici, on compte 11 soldats tués et 15 autres blessés qui ont été évacués sur Nairobi (Kenya) où ils sont en train d’être soignés », a déclaré à l’AFP le colonel Adolphe Manirakiza.
Dimanche, l’officier burundais avait fait état de six soldats burundais tués et d’une vingtaine d’autres blessés dans l’attentat.
« Cinq soldats grièvement blessés ont succombé à leurs blessures par la suite », a précisé le porte-paorle.
« Malgré l’attaque menée par les insurgés (. . . ) nous ne sommes pas découragés », a assuré le colonel Manirakiza: « on savait dès le départ de notre engagement dans l’Amisom que de telles attaques étaient probables (. . . ) et pour le moment, nous comptons envoyer des renforts en Somalie bientôt, comme prévu ».
Selon l’officier burundais, « un véhicule a explosé à l’intérieur du camp », alors que les soldats déchargeaient un camion qui amenait du ravitaillement.
Plus tôt dimanche, des témoins avaient indiqué qu’au moins deux civils avaient été tués dimanche à Mogadiscio lors d’une attaque au mortier par des insurgés islamistes contre une base burundaise de l’Amisom.
Le porte-parole des insurgés islamistes shebab, cheikh Muktar Robow Abu Mansur, avait affirmé à la presse que ses forces avaient mené une double attaque suicide contre le camp de l’Amisom.
La force de paix de l’UA en Somalie, constituée de 3. 400 hommes (Ougandais et Burundais), loin des 8. 000 hommes initialement prévus, est déployée depuis mars 2007 dans ce pays, mais reste mal équipée et sous-financée.
Depuis le départ des troupes éthiopiennes de Somalie le mois dernier, l’Amisom est la seule force étrangère à Mogadiscio, ville ravagée par les violences.
Le retrait des Ethiopiens, alliés au gouvernement somalien, était la principale demande de l’opposition islamiste somalienne, mais les shebab ont juré de poursuivre leur combat contre l’Amisom.
La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique, est le théâtre d’une guerre civile depuis 1991.
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