Le chef d’un parti islamiste candidat à l’élection présidentielle
Djahid Younsi, secrétaire général du parti islamiste El-Islah, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle du 9 avril.
M. Younsi a expliqué sa candidature par le fait que son parti "ne croit pas aux positions négatives et la désertion de l’action sur le terrain", dans une déclaration diffusée par l’agence algérienne de presse APS.
Il fait ainsi référence aux formations politiques qui ont décidé de ne pas participer au scrutin du 9 avril et qui ont adopté, a-t-il dit, "la politique de la chaise vide et celle de l’autruche".
Djahid Younsi a ainsi énuméré les axes principaux de son programme, dont "le parachèvement du processus de la réconciliation nationale" qui a notamment permis depuis sa mise en œuvre en février 2006 la libération d’environ 2.000 islamistes, condamnés pour terrorisme.
M. Younsi est à la tête du parti El-Islah depuis la veille des législatives de mai 2007, à la suite de l’éviction de son fondateur l’islamiste radical Abdallah Djaballah.
Ce parti a déjà été confronté entre 2004 et 2006 à une crise interne qui avait conduit au gel des activités de M. Djaballah par la justice. Celle-ci avait rendu un jugement en faveur d’un groupe de militants, conduits par M. Younsi, qui lui reprochait sa gestion "autoritaire" et "opaque" des affaires du mouvement.
En juin 2006, M. Djaballah avait été rétabli dans ses droits par le Conseil d’Etat qui avait ordonné la levée de l’application de cette décision, mais fut par la suite mis en minorité au sein du parti.
M. Djaballah, candidat en 1999 et en 2004, a déjà annoncé qu’il ne participerait pas à l’élection présidentielle.
"En l’absence de forces du changement, la présidentielle est à sens unique" et les "jeux sont faits" depuis la révision de la constitution, qui permet au président Abdelaziz Bouteflika de briguer un troisième mandat, a-t-il dit.
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