Mogadiscio: 6 soldats burundais de la force africaine tués dans un attentat
Six soldats burundais de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom) ont été tués et une vingtaine blessés dimanche dans un attentat suicide contre leur camp à Mogadiscio, a annoncé à l’AFP à Bujumbura le porte-parole de l’armée burundaise.
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« Il y a eu un attentat suicide » contre un camp de soldats burundais de l’Amisom, a expliqué le colonel Adolphe Manirakiza, ajoutant que « le bilan est de six morts et d’une vingtaine de blessés ».
« Un véhicule a explosé à l’intérieur du camp », alors que les soldats déchargeaient un camion qui amenait du ravitaillement, a ajouté l’officier.
Plus tôt dimanche, des témoins avaient indiqué qu’au moins deux civils ont été tués dimanche à Mogadiscio lors d’une attaque au mortier par des insurgés islamistes contre une base burundaise de l’Amisom.
« Deux civils sont morts près de chez moi par l’explosion d’un obus de mortier. D’autres obus ont touché le camp burundais », situé dans l’ancienne université de Mogadiscio, dans le sud de la ville, raconté à l’AFP un de ces témoins, Hussein Jama.
Avant ces tirs de mortiers, des témoins avaient indiqué qu’une explosion avait été entendue dans le camp peu après qu’une voiture eut pénétré dans l’enceinte de la base.
Selon le porte-parole de l’Amisom, Bahuko Bridgye, cette explosion a également été provoquée par un tir de mortier et n’a pas fait de victime parmi les soldats de l’Amisom.
Le porte-parole des insurgés islamistes shebab, cheikh Muktar Robow Abu Mansur, avait affirmé à la presse que ses forces avaient mené une double attaque suicide contre le camp de l’Amisom.
La force de paix de l’UA en Somalie, constituée de 3. 400 hommes (Ougandais et Burundais), loin des 8. 000 hommes initialement prévus, est déployée depuis mars 2007 dans ce pays, mais reste mal équipée et sous-financée.
Depuis le départ des troupes éthiopiennes de Somalie le mois dernier, l’Amisom est la seule force étrangère à Mogadiscio, ville ravagée par les violences.
Le retrait des Ethiopiens, alliés au gouvernement somalien, était la principale demande de l’opposition islamiste somalienne, mais les shebab ont juré de poursuivre leur combat contre l’Amisom.
La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique, est le théâtre d’une guerre civile depuis 1991.
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