Banque centrale de Libye : la nomination de Naji Issa met fin à la crise

Sous l’égide de l’ONU, les deux camps rivaux libyens sont parvenus à un accord sur la nomination d’un nouveau gouverneur de la Banque centrale.

Le siège de la Banque centrale de Libye, à Tripoli, en août 2024. © AFP

Le siège de la Banque centrale de Libye, à Tripoli, en août 2024. © AFP

Publié le 27 septembre 2024 Lecture : 1 minute.

Les deux camps rivaux en Libye ont signé jeudi 26 septembre, sous l’égide de l’ONU, un accord pour la nomination d’un nouveau gouverneur de la Banque centrale de Libye (BCL), au centre d’une lutte de pouvoir depuis plus d’un mois.

Le document a été signé par deux représentants du Parlement qui siège à l’Est et du Haut Conseil d’État (HCE), qui fait office de sénat et basé à Tripoli (ouest), lors d’une cérémonie au siège de la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul) en présence de chefs des missions diplomatiques.

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Ripostant à l’éviction le 18 août par l’exécutif d’Abdelhamid Dbeibah, installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, du gouverneur Seddik el-Kebir, l’exécutif rival de l’est, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, a stoppé la production et les exportations pétrolières le 26 août. Ce blocus a provoqué la chute de moitié de la production (1,2 million de barils par jour) à fin août, selon la Compagnie nationale de pétrole.

Un cadre de la BCL

Le gouverneur de la BCL gère la manne pétrolière et le budget de l’État réparti entre les différentes régions dans un pays qui tire quasiment la totalité de ses ressources de l’exploitation du pétrole.

Selon le texte de l’accord publié par la Manul, les deux camps se sont mis d’accord sur la nomination de Naji Issa, un cadre de la BCL comme nouveau gouverneur. Le Parlement doit entériner la nomination du gouverneur et de son adjoint, Marii al-Baraassi, dans un délai d’une semaine, selon la même source.

S’exprimant au début de la cérémonie de signature, Stéphanie Koury, cheffe par intérim de la Manul, a souligné la nécessité de la levée du blocus pétrolier imposé par les autorités de l’est. Il faut que toutes les parties libyennes « protègent les ressources » du pays et les mettent à l’abri des « rivalités politiques ».

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(Avec AFP)

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