Pour l’opposant égyptien Ayman Nour, sa libération a été une « surprise »
L’avocat Ayman Nour, figure de proue de l’opposition laïque en Egypte, a déclaré que sa libération, la veille, avait été une « surprise », espérant qu’elle n’était pas le résultat de pressions étrangères.
Publié le 19 février 2009 Lecture : 1 minute.
"J’ai été surpris par ma libération", a dit M. Nour, 44 ans, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse au Caire au lendemain de sa libération, après plus de trois ans passés derrière les barreaux.
L’opposant, qui souffre du diabète, a affirmé ne pas connaître la raison de sa libération anticipée. Une source judiciaire avait indiqué mercredi qu’il avait été élargi pour "raisons de santé".
Mercredi, quelques heures après sa libération, l’avocat, apparemment en bonne santé, avait dit à la presse avoir été libéré "sans accord (avec le pouvoir) ni condition".
M. Nour avait été condamné à cinq ans de prison en 2005 pour avoir falsifié des documents nécessaires à l’agrément de son parti Al-Ghad (libéral), ce qu’il a nié.
Washington s’est félicité mercredi de cette libération que les Etats-Unis réclamaient depuis 2005.
A la question de savoir si sa sortie de prison était due à une pression américaine, M. Nour a répondu: "cela ne me ferait pas plaisir si ma libération était le résultat d’une pression étrangère".
Il a également insisté sur le fait qu’il n’avait eu "aucun contact avec un groupe étranger" durant sa détention, et affirmé: "Nous ne sommes pas des agents américains".
En août dernier, M. Nour avait appelé Barack Obama, alors candidat à la Maison Blanche, à soutenir les droits de l’Homme, notamment dans le monde arabe, dans une lettre publiée dans la presse.
Sa libération est survenue moins d’une semaine après une visite à Washington du chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit. Lundi, le Washington Post avait estimé que sa libération devait être une condition pour que M. Obama reçoive le président égyptien Hosni Moubarak.
M. Nour avait créé son parti politique en octobre 2004 en vue de participer à la première présidentielle pluraliste, l’année suivante. Devenu le principal adversaire du président Moubarak, il était arrivé loin derrière lui lors de ce scrutin.
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