Guinée équatoriale: 15 assaillants arrêtés à Malabo, selon la radio d’Etat

La radio d’Etat équato-guinéenne a annoncé mercredi soir l’arrestation de 15 personnes ayant tenté, la veille, avec d’autres membres d’un groupe rebelle présumé nigérian, une attaque maritime contre Malabo visant le palais présidentiel.

Publié le 18 février 2009 Lecture : 2 minutes.

« Quinze assaillants ont été arrêtés, un a été tué dans l’enceinte du palais présidentiel et plusieurs ont été blessés », a affirmé la radio, considérée avec la télévision d’Etat comme la voix officielle du régime du président Teodoro Obiang Nguema.

C’est la première fois qu’un nombre est communiqué pour les arrestations.

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« Plusieurs autres assaillants » ont été tués avant d’atteindre Malabo, et leurs corps « sont toujours dans la mer après la destruction de leur embarcation par la Marine nationale », a ajouté la radio, en les identifiant comme des « membres du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND) ».

En Guinée équatoriale, on évoque en général « le groupe du delta du Niger » pour désigner le MEND, armé, basé dans le sud du Nigeria et qui a signé plusieurs attaques contre le secteur pétrolier dans le delta du Niger.

Le MEND a nié mardi toute implication dans l’assaut.

Pour la première fois également, a été évoqué mercredi soir un bilan du côté des forces équato-guinéennes: la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), principale formation de l’opposition, annonce « un tué et six blessés côté équato-guinéen » dans un communiqué lu par la radio d’Etat, fait rare.

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Dans son communiqué, la CPDS « condamne cette tentative d’invasion » tandis que dans une intervention tout aussi rare à la télévision d’Etat, son secrétaire général, Placido Mico, a réclamé « un châtiment exemplaire » contre les assaillants arrêtés.

« Les forces de l’ordre contrôlent la situation », a assuré le ministère de l’Intérieur dans un autre communiqué lu à la radio, en invitant les habitants à la « vigilance » et « dénoncer toute personne suspecte ».

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Mercredi soir, l’armée avait fortement réduit sa présence dans la capitale, où elle avait déployé depuis mardi un important dispositif. Seule une poignée de militaires était visible par endroits, selon un journaliste de l’AFP.

Les autorités ont assuré avoir déjoué une attaque maritime lancée dans la nuit de lundi à mardi par des « rebelles terroristes » venant du delta du Niger. Les assaillants visaient, selon elles, « la prise et la destruction du palais présidentiel » à Malabo d’où était absent le chef de l’Etat.

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