Le Hezbollah confirme la mort de son chef, Hassan Nasrallah

L’armée israélienne a déclaré avoir « éliminé » Hassan Nasrallah dans une frappe sur le QG du mouvement chiite libanais à Beyrouth le vendredi 27 septembre. Une disparition confirmée ce samedi par le Hezbollah.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d’une rare apparition publique à l’occasion d’un rassemblement marquant la « Journée internationale d’Al-Quds (Jérusalem) » dans la banlieue sud de Beyrouth, le 25 juillet 2014. © Anwar AMRO / AFP

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d’une rare apparition publique à l’occasion d’un rassemblement marquant la « Journée internationale d’Al-Quds (Jérusalem) » dans la banlieue sud de Beyrouth, le 25 juillet 2014. © Anwar AMRO / AFP

Publié le 28 septembre 2024 Lecture : 3 minutes.

« Hassan Nasrallah est mort », a déclaré le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne pour la presse étrangère, samedi 28 septembre sur le réseau social X. Un autre porte-parole de l’armée, le capitaine David Avraham, a confirmé que le chef du Hezbollah avait été « éliminé ».

Le Hezbollah n’a dans un premier temps pas confirmé ou démenti l’annonce israélienne. Une source proche de la formation libanaise a déclaré, sous couvert d’anonymat, que le contact avec Hassan Nasrallah avait été perdu le vendredi 27 septembre au soir, après la frappe israélienne sur le QG du mouvement dans son bastion de la banlieue sud de Beyrouth. En 2006, lors de la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah, le dirigeant du mouvement avait disparu pendant deux jours et des rumeurs avaient fait état de sa mort, avant qu’il ne réapparaisse, a ajouté cette source.

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Le mouvement a finalement confirmé l’information le 28 septembre en milieu de journée, indiquant dans un communiqué que « Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (…) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans ».

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a de son côté promis dans un communiqué d’« atteindre » toute personne menaçant Israël. « Nous n’avons pas épuisé tous les moyens dont nous disposons. Le message est simple : quiconque menace les citoyens d’Israël, nous saurons comment l’atteindre », a-t-il déclaré. Selon un communiqué de l’armée israélienne, le bombardement de vendredi à Beyrouth a également provoqué la mort d’Ali Karaké, identifié comme le commandant du front sud du Hezbollah, ainsi que d’autres commandants du mouvement.

« Pendant ses 32 ans de règne en tant que secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah a été responsable du meurtre de nombreux civils et soldats israéliens, ainsi que de la planification et de l’exécution de milliers d’activités terroristes », a ajouté l’armée dans un communiqué. « Il était responsable de la direction et de l’exécution d’attaques terroristes dans le monde entier, au cours desquelles des civils de diverses nationalités ont été assassinés. Nasrallah était le principal décideur et le leader stratégique de l’organisation », poursuit l’armée.

« Le leader stratégique »

Le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes sur Israël après le début de la guerre, le 7 octobre, dans la bande de Gaza entre le Hamas et l’armée israélienne, disant agir ainsi en soutien au mouvement palestinien, son allié. Samedi, l’armée israélienne a indiqué avoir mené des « frappes d’envergure » sur des « dizaines de cibles » du Hezbollah dans le sud et l’est du Liban. Elle a affirmé plus tôt avoir tué le commandant d’une unité de missiles du mouvement et son adjoint dans une frappe dans le sud du Liban.

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Israël a aussi annoncé que son aviation avait survolé, dans la nuit, les environs de l’aéroport de Beyrouth, disant vouloir empêcher l’Iran d’y faire atterrir des cargaisons d’armes destinées au Hezbollah. Les opérations israéliennes contre le Hezbollah au Liban se poursuivront « jusqu’à ce que tous nos objectifs soient atteints », a affirmé à l’ONU le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, douchant les espoirs d’une trêve proposée par Paris et Washington.

Depuis lundi, les bombardements israéliens ont fait plus de 700 morts, en majorité des civils selon le ministère libanais de la Santé. En un an, le nombre de personnes tuées s’élève à plus de 1 500, un bilan plus lourd que celui des 33 jours de guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

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(avec AFP)

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