À Tazmamart, le Maroc se penche sur les vestiges de ses années de plomb

Début septembre, le Conseil national des droits de l’homme a donné son feu vert pour que soient réalisés des tests ADN sur les dépouilles des bagnards de la prison secrète de Tazmamart. Une première. Avec cette initiative, c’est un dernier tabou sur les années de plomb au Maroc qui vient de sauter.

Photo d’archive de la prison de Tazmamart, « l’Alcatraz marocain », datée du 6 octobre 2000. © ABDELHAK SENNA/AFP

Photo d’archive de la prison de Tazmamart, « l’Alcatraz marocain », datée du 6 octobre 2000. © ABDELHAK SENNA/AFP

Publié le 4 octobre 2024 Lecture : 5 minutes.

Les années de plomb sont à jamais, dans la mémoire des Marocaines et des Marocains, liées au règne de feu Hassan II. Une période compliquée l’identité nationale du pays est en pleine construction et où la monarchie, marchant sur des charbons ardents, doit affermir et affirmer son pouvoir.

Le royaume chérifien traverse alors une série de crises politiques, sociales et économiques, remettant sans

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