Darfour: accord de principe sur un échange de prisonniers

Des responsables du gouvernement soudanais et du Mouvement pour la Justice et l’égalité (JEM), le groupe rebelle le plus actif du Darfour, ont affirmé à Doha avoir convenu du principe d’un échange de prisonniers, jusqu’ici un obstacle à un accord entre les deux parties.

Publié le 16 février 2009 Lecture : 2 minutes.

"Les deux parties se sont engagées sur le principe d’un échange de prisonniers, à libérer par groupes successifs d’ici le lancement de négociations sur un accord-cadre pour la paix au Darfour", a déclaré Tahar el-Fakih, membre de la délégation de la JEM, cité par l’agence qatarie QNA.

Amin Hassan Omar, membre de la délégation gouvernementale, cité aussi par QNA, a confirmé que "sur le principe (. . . ), il y a un engagement à libérer les prisonniers et les détenus pour des affaires liées au conflit au Darfour".

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Les deux délégations sont depuis mardi en pourparlers à Doha avec l’objectif de préparer une éventuelle conférence de paix sur le Darfour, une région en guerre civile depuis 2003. Les négociations sont sponsorisées par le Qatar, l’ONU, l’Union africaine et la Ligue arabe.

"Les deux parties sont convenues de soumettre aux médiateurs" des propositions sur un accord concernant la question des prisonniers "et d’attendre une formulation définitive de leur part", a dit M. Omar.

Khalil Ibrahim, leader du JEM, et Nafie Ali Nafie, assistant du président Omar el-Béchir, se sont longuement réunis dans la journée en présence du ministre d’Etat qatari aux Affaires étrangères, Ahmed Ben Abdallah al-Mahmoud, et du médiateur de l’ONU/UA au Darfour, Djibril Bassolé.

Si la question de l’échange des prisonniers est close, "les deux parties pourront alors signer dès lundi soir ou mardi une déclaration de bonnes intentions", un première étape vers un accord-cadre, a déclaré M. Omar à Qna.

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Samedi, un porte-parole de la JEM, Ahmed Hussein Adam, avait annoncé comme imminente une telle déclaration, qui n’avait finalement pas eu lieu. "Ce document exige principalement la fin des violations contre les camps de déplacés et la fin des bombardements contre les civils, ainsi qu’un échange de prisonniers", avait-il dit.

En 2007, une médiation libyenne avait échoué à réunir les différentes parties du conflit.

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Le JEM, qui n’avait pas signé l’accord de paix de 2006 –que seule une des multiples factions rebelles du Darfour avait accepté–, avait lancé en mai dernier un assaut d’une ampleur sans précédent contre la capitale soudanaise.

La guerre civile au Darfour, vaste région de l’ouest du Soudan, a fait 300. 000 morts et 2,7 millions de déplacés depuis 2003 selon l’ONU. Khartoum chiffre à 10. 000 le nombre de morts.

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