Ce qu’attend Arise IIP en plantant son drapeau à Douala
Le développeur de plateformes industrielles et logistiques entend investir plus de 350 millions d’euros pour installer une zone industrialo-portuaire sur 500 hectares dans la capitale économique camerounaise.
Kumar Ruhan, représentant d’Arise IIP pour l’Afrique centrale, et le directeur général du Port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o, lors de la signature de la convention pour l’implantation d’une zone industrialo-portuaire dans la capitale économique du Cameroun, le 30 septembre. © ARISE
Gagan Gupta ajoute le Cameroun à son tableau de chasse en Afrique centrale. Après le Gabon, le Congo et le Tchad, le fondateur et patron d’Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP) opte cette fois pour la place de Douala. L’opérateur panafricain de parcs industriels vient en effet de signer une convention de partenariat avec Cyrus Ngo’o, le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), pour l’implantation de la zone d’activités industrialo-portuaires de la Dibamba (ZAIPD), le fleuve baignant la banlieue est de la capitale économique du Cameroun.
« Grâce à la ZAIPD, nous visons à attirer des investissements locaux et internationaux, propulser les industries de transformation et faciliter l’implantation d’entreprises innovantes dans les secteurs porteurs », s’est réjoui Cyrus Ngo’o. Grâce à ce projet de port sec de Missolè confié à Arise, le PAD matérialisera l’un des principaux chantiers sur le moyen et le long termes du port de Douala-Bonabéri, à côté du futur port en eaux profondes de Manoka.
Plateforme logistique multimodale
Concrètement, avec l’accord signé le 30 septembre dernier avec le PAD, Arise envisage d’investir pratiquement 230 milliards de F CFA (plus de 350 millions d’euros) sur 500 hectares. À travers une société de projet entièrement détenue par lui, l’opérateur aménagera une zone industrielle intégrée sur 350 ha, moyennant 70 milliards F CFA (plus de 106 millions d’euros). Laquelle favorisera la transformation de produits agricoles (coton, café, cacao, bois) et miniers (bauxite et fer), sans compter la production des matériaux de construction et des industries textiles, pharmaceutiques, chimiques et énergétiques.
Une enveloppe de 160 milliards F CFA (près de 244 millions d’euros) sera destinée à bâtir une plateforme logistique multimodale, gérée par la Dibamba Douala-Port Logistics Platform (DDLP), la société de projet créée pour les besoins de la cause, ayant Arise et le PAD au tour de table. L’infrastructure comprend une zone résidentielle et, surtout, un dépôt intérieur de conteneurs (ICD, qui est un port sec) de 120 ha sur le fleuve Dibamba. Elle comprendra, entre autres, une jetée, des entrepôts, un parc à conteneurs et un autre à bois et une aire de stationnement pour les camions.
Objectif 500 000 emplois
Le projet devrait générer à terme 500 000 emplois directs et indirects. Il ambitionne notamment de capter une partie du fret provenant de l’hinterland (Tchad et Centrafrique notamment) et prévenir une congestion de la plateforme portuaire actuelle. Outre les dividendes venant de la DDLP, le PAD est appelé à percevoir des redevances fixes et variables durant la phase d’exploitation des deux plateformes.
Avec la zone industrialo-portuaire de la Dibamba, Arise concrétise sa deuxième signature de l’année, après celle de février pour développer la zone industrielle et le port sec de Lilongwe, au Malawi. Propriété d’Africa Finance Corporation (AFC), Afreximbank et Africa Transformation and Industrialization Fund (ATIF), l’opérateur de parcs industriels et logistiques est également présent au Bénin, au Togo, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Rwanda, en Sierra Leone et en RDC.
