Les ministres du gouvernement d’union nationale prêtent serment

Le Zimbabwe se dote d’un gouvernement d’union nationale, au sein duquel les ennemis d’hier vont devoir apprendre à collaborer pour sortir le pays d’une crise politique, économique et humanitaire sans précédent.

Publié le 13 février 2009 Lecture : 1 minute.

Deux jours après l’intronisation de l’opposant historique Morgan Tsvangirai comme Premier ministre du président Robert Mugabe, les nouveaux ministres doivent à leur tour prêter serment dans les jardins de la présidence.

Cette cérémonie vise à sortir de l’impasse politique née de la défaite historique du président Mugabe lors des élections générales du 29 mars 2008 et de sa réélection, sur fond de violences et d’intimidation, en juin.

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Après des mois de négociations, sous l’égide de l’Afrique australe, et la signature d’un accord en septembre, les deux camps ont accepté de partager le pouvoir pour tenter de redresser un pays exsangue.

En vertu de cet accord, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF) de M. Mugabe hérite de 15 ministères, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de M. Tsvangirai de 13 et trois reviennent à une faction dissidente du MDC.

Le portefeuille de l’Intérieur, qui contrôle la police, est pour sa part divisé entre deux co-ministres, un MDC et un Zanu-PF.

La nouvelle équipe va devoir surmonter des années de défiance pour lutter contre une série de fléaux qui frappent le Zimbabwe: l’hyperinflation se chiffre en milliards de dollars, la production est au point-mort, le chômage concerne 94% de la population.

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Sur le plan humanitaire, une épidémie de choléra a fait plus de 3. 400 morts depuis août, près de la moitié de la population dépend de l’aide alimentaire, 1,3 million de séropositifs sont condamnés à mort faute d’antirétroviraux. . .

L’Occident s’est dit prête à venir davantage en aide à la population, mais a conditionné son assistance à des réformes en profondeur, et notamment la restauration de l’Etat de droit et la libération de la trentaine de prisonniers politiques qui restent en détention. Le Premier ministre britannique Gordon Brown a toutefois craint jeudi que le président Mugabe, 84 ans et au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, "ne se mette en travers de ces changements".

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