Le président renversé « refuse de dialoguer avec les putschistes »
Le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé par un coup d’Etat le 6 août en Mauritanie, « refuse de dialoguer avec les putschistes », a déclaré à l’AFP son porte-parole.
"Le président refuse de dialoguer avec les putschistes, mais si l’armée quitte le pouvoir et décide de se consacrer à sa mission originelle, la classe politique sera en droit de se retrouver pour dégager une sortie de crise consensuelle", a déclaré Ahmed Ould Samba, porte-parole du chef de l’Etat renversé.
Il s’exprimait après un entretien à Lemden (250 km à l’est de Nouakchott), le village natal de M. Ould Cheikh Abdallahi, entre ce dernier et des médiateurs libyens arrivés la veille en Mauritanie.
"La mise en échec du putsch est un préalable à toute solution" et le "président Sidi n’entend faire aucune concession sur cette question de principe", a insisté le porte-parole.
Selon lui, le chef de la délégation libyenne, M. Al-Madani, a signifié à M. Ould Cheikh Abdallahi "le désir" du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi "de trouver une solution à la crise politique en Mauritanie en ce moment où son pays conduit les affaires de l’UA". M. Kadhafi vient d’être élu par ses pairs à la tête de l’Union africaine (UA) pour un an.
Cependant, selon le porte-parole, "les médiateurs ne sont pas porteurs de proposition" de solution, se bornant "pour le moment à écouter toutes les parties et voir dans quelle mesure les différents partenaires de la crise peuvent se retrouver autour d’une table de négociations".
La mission libyenne doit encore rencontrer notamment des représentants du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) opposé au putsch et des membres du Rassemblement des forces démocratiques (RFD, ex-opposition).
Elle a déjà été reçue mercredi soir le chef de la junte, le général Mohamed Ould Abdel Aziz.
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