Première étape d’une tournée africaine du président chinois

Le président chinois Hu Jintao a entamé au Mali une tournée en Afrique, au cours de laquelle il devrait, en pleine crise économique mondiale, « offrir une nouvelle aide aux pays africains ».

Publié le 12 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Avant le Sénégal, la Tanzanie et l’île Maurice, la visite de 24 heures du président chinois au Mali doit "renforcer les relations de coopération entre les deux pays et poser les jalons de futurs projets", selon l’ambassadeur de Chine à Bamako Zhang Guoquing.

Vaste pays de près de 14 millions d’habitants, le Mali est le troisième producteur d’or africain, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana, et un des principaux exportateurs de coton. Des réserves en uranium ont récemment été découvertes dans le nord, en proie à une rébellion touareg.

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Sur un continent de plus en plus courtisé pour les richesses de son sous-sol, encore largement inexploitées, Bamako est un fidèle allié de Pékin depuis l’indépendance en 1960 de cette ancienne colonie française.

Depuis 50 ans, tous les chefs d’Etat maliens ont fait le voyage de Pékin, le président Amadou Toumani Touré s’y étant rendu pour sa part au moins trois fois.

Lors de cette visite, les deux présidents procéderont à la pose de la première pierre du troisième pont de Bamako. La construction de cet ouvrage est entièrement financée par la Chine pour un montant global de plus de 20 milliards de francs CFA (30 millions d’euros).

Les deux dirigeants inaugureront un centre de prévention et de traitement du paludisme à l’hôpital de Kati (15 km de Bamako) dont la création a également été financée par la Chine. Le paludisme est, avec le sida, la maladie la plus mortelle en Afrique.

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Selon M. Zhang Guoquing, "la coopération" entre Pékin et Bamako "concerne presque tous les domaines, notamment la santé, l’éducation, l’agriculture et la culture".

Avant le début de la tournée, Pékin avait affirmé que le président Hu allait "offrir une nouvelle aide aux pays africains" lors de son déplacement et proposer un renforcement de la coopération des pays en développement, face à la crise mondiale.

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La Chine avait annoncé en 2006 son intention de doubler son aide à l’Afrique en trois ans, sans préciser les montants en jeu. "Je suis sûr que nous atteindrons ce but à la fin de l’année", a déclaré le 6 février le ministre adjoint des Affaires étrangères Zhai Jun.

Après le Mali, le président chinois poursuivra sa tournée avec le Sénégal. Pékin et Dakar ont rétabli leurs relations diplomatiques fin 2005, après un divorce de près de 10 ans dû à la reconnaissance de Taïwan par le Sénégal.

Mardi, le président sénégalais Abdoulaye Wade a qualifié d’"exemplaire" le partenariat avec la Chine.

Le Sénégal a récemment intensifié ses recherches pétrolières. Mais le pétrole lourd de Casamance (sud), où les réserves sont officiellement estimées à près d’un milliard de barils, n’a encore jamais été exploité en raison de contraintes techniques.

Le numéro un mondial de l’acier, le Franco-Indien ArcelorMittal, espère par ailleurs produire 25 millions de tonnes de minerai de fer par an dans sa mine du Sénégal, dont l’exploitation doit théoriquement démarrer en 2011. Mais la crise mondiale pourrait retarder le projet.

Sur le plan diplomatique, le Sénégal est très actif sur la scène africaine et a proposé sa médiation dans le conflit du Darfour (Soudan) et au Zimbabwe, deux pays alliés de Pékin.

Après l’Afrique de l’Ouest, le président chinois poursuivra sa tournée en Tanzanie et à Maurice.

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