Elections générales fixées au 22 avril

Les prochaines élections générales en Afrique du Sud, qui devraient être les plus disputées depuis le premier scrutin multiracial en 1994, auront lieu le 22 avril, a annoncé le président Kgalema Motlanthe.

Publié le 10 février 2009 Lecture : 2 minutes.

"Nous nous sommes mis d’accord sur cette date avec la Commission électorale et les chefs de gouvernement provinciaux", a déclaré M. Motlanthe devant le Parlement au Cap (sud-ouest).

Près de 22 millions d’électeurs seront appelés à renouveler l’Assemblée nationale et les Parlements des neuf provinces du pays lors de ces quatrièmes élections générales depuis l’avènement de la démocratie.

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Les députés issus de ce scrutin éliront ensuite le président de la République.

Jacob Zuma, le chef du Congrès national africain (ANC) ultra-majoritaire depuis 1994, fait figure de grand favori malgré une inculpation pour corruption.

Fort d’une légitimité tirée de la lutte contre le régime ségrégationniste, l’ANC a remporté avec 62,6 à 69,7% des suffrages toutes les élections législatives depuis 15 ans.

Sa majorité pourrait cette fois être érodée par le Congrès du Peuple (Cope), parti formé par des dissidents de l’ANC après la révocation fin septembre de l’ancien chef de l’Etat Thabo Mbeki.

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L’ANC, qui regroupe des courants idéologiques très variés, s’est fortement divisé ces dernières années entre partisans du populaire mais controversé Zuma et supporteurs de M. Mbeki, dont la politique a favorisé l’émergence d’une classe moyenne noire mais a laissé des millions de Sud-Africains dans la pauvreté.

Quinze ans après la chute de l’apartheid, 43% des Sud-Africains vivent toujours avec moins de deux dollars par jour.

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En décembre 2007, M. Zuma a arraché la présidence du parti à son rival lors d’un congrès aux allures de révolution interne. Ses partisans n’ont alors eu de cesse de demander la démission du chef de l’Etat.

Un jugement évoquant des "interférences politiques" dans les poursuites pour corruption contre leur leader — récemment renversé en appel — leur a fourni le prétexte et la direction de l’ANC a finalement ordonné à Thabo Mbeki de quitter la présidence de la République en septembre dernier.

Il a été remplacé par Kgalema Motlanthe, une figure conciliatrice qui devrait céder la place à M. Zuma après les élections.

L’ANC maintient en effet que son chef sera son candidat à la présidence malgré ses déboires judiciaires, arguant de la présomption d’innocence. La semaine dernière, un tribunal a fixé au 25 août la date de son procès pour corruption.

Rien dans la Constitution sud-africaine n’empêche les poursuites contre le chef de l’Etat.

M. Zuma est soupçonné d’avoir accepté, alors qu’il était vice-président (1999-2005) des pots-de-vin d’une filiale sud-africaine du groupe d’armement français Thalès.

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