Les Israéliens aux urnes pour choisir leur prochain Premier ministre

Les Israéliens choisissent aujourd’hui leur Premier ministre, trois semaines après une guerre à Gaza qui a provoqué une poussée à droite.

Publié le 10 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Les bureaux de vote ont ouvert mardi à 07h00 (05h00 GMT) et fermeront à 22h00 (20h00 GMT). Les trois chaînes de télévisions donneront alors leurs premières estimations.

Trente trois listes sont en lice. Elles doivent obtenir 2% des suffrages exprimés pour siéger parmi les 120 députés de la Knesset.

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Ces législatives clôturent une campagne sans passion, placée sous l’impact de l’offensive d’Israël contre le Hamas à Gaza entre le 27 décembre et le 18 janvier.

Elles sont marquées par une poussée de l’extrême-droite, un duel serré entre l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, chef du Likoud, principal parti d’opposition de droite, et la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, à la tête du Kadima, la formation de centre-droit au pouvoir.

Des commentateurs ont fait état mardi matin d’un climat morose dans les rangs du Likoud, longtemps favori, sur la base de sondages internes indiquant une érosion de la droite au profit de l’extrême-droite et du Kadima.

M. Netanyahu a d’ailleurs "musclé" ses discours pour tenter d’endiguer une fuite des électeurs du Likoud vers Israël Beitenou, du député Avigdor Lieberman, et lui promis un ministère "important".

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Il a cependant fait valoir qu’il ne confierait pas à M. Lieberman le portefeuille de la Défense. "Ce n’est pas dans mon intention", a-t-il dit mardi à des journalistes.

L’apathie de la population contraste avec l’ampleur des défis que le prochain gouvernement devra relever: risque d’une nouvelle confrontation avec le Hamas qui contrôle Gaza, relance des pourparlers de paix avec l’Autorité palestinienne, dossiers syrien et libanais, menace d’un Iran nucléaire.

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Le tout dans un contexte difficile sur le plan international avec une nouvelle administration américaine qui mise sur la paix au Proche-Orient et sera moins encline que la précédente à un soutien inconditionnel d’Israël.

Pour ne rien arranger, le scrutin se déroule sous de fortes pluies qui pourraient faire baisser le taux de participation.

Plusieurs partis ont mis en place des navettes urbaines pour conduire aux urnes les électeurs, notamment les plus âgés, en raison des intempéries.

Le nombre d’indécis reste par ailleurs élevé et constitue, avec la participation, la grande inconnue du scrutin.

Selon les derniers sondages remontant à vendredi, le Likoud et le Kadima, sont crédités de 25 mandats environ chacun.

Israël Beiteinou pourrait se retrouver en troisième position, devançant les travaillistes de centre-gauche du ministre de la Défense Ehud Barak.

"Il nous faut décrocher une vingtaine de mandats, sinon je ne pourrais pas être ministre de la Défense", a déclaré M. Barak qui semblait mardi avoir renoncé à briguer le poste de Premier ministre.

5.278.985 électeurs sont inscrits dans 9.263 bureaux de vote. Les résultats complets pourraient être annoncés mercredi matin, voire jeudi, en cas d’écart trop réduit entre les candidats.

Durant la campagne, ni Benjamin Netanyahu ni Tzipi Livni n’ont exclu de gouverner au côté d’Avigdor Lieberman, qui a mené toute sa campagne en mettant en cause la "loyauté" de la minorité arabe d’Israël (1,2 million d’habitants, soit environ 20% de la population).

Le scrutin se déroule sous très haute surveillance de crainte d’un attentat palestinien, de tirs de roquettes de la bande de Gaza, ou d’incidents.

Quelque 16.000 policiers vont quadriller le pays tandis que l’armée a imposé un bouclage total de la Cisjordanie.

Prévu initialement en 2010, la date du scrutin a été avancée après la démission en septembre du Premier ministre Ehud Olmert, impliqué dans plusieurs affaires de corruption.

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