Des rebelles touareg acceptent les propositions de Bamako pour la paix

Les rebelles touareg de l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC, favorables à l’accord de paix d’Alger de 2006), acceptent « globalement » les propositions du gouvernement de Bamako pour la paix au nord du Mali, a-t-on appris de sources concordantes.

Publié le 5 février 2009 Lecture : 2 minutes.

"Ils nous ont répondu par écrit. Ils sont globalement d’accord sur nos propositions", a déclaré jeudi à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, un responsable du ministère malien de l’administration territoriale.

En janvier, plusieurs centaines de rebelles touareg de l’ADC n’avaient pas pu rentrer à Kidal (nord) à cause d’un désaccord survenu à la dernière minute. Ils voulaient rentrer avec leurs armes mais l’armée malienne voulait les désarmer avant tout cantonnement.

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Cette fois-ci, le gouvernement propose que rentrent dans la ville, avec leurs armes, "uniquement" les rebelles touareg qui vont intégrer les futures "unités spéciales", soit plusieurs dizaines d’hommes, selon un document du ministère malien de l’Administration territoriale que l’AFP a pu consulter.

Ces "unités spéciales", composées d’ex-rebelles touareg et de militaires maliens, seront sous commandement de l’armée régulière et chargées d’assurer la sécurité dans une partie du nord du Mali.

Une autre partie des rebelles, dont le nombre est estimé à plusieurs centaines, rentreront à Kidal sans leurs armes qui seront remises au facilitateur algérien, prévoit le gouvernement.

La lettre des rebelles au gouvernement, que l’AFP a pu consulter, soulève toutefois une question: le rôle exact que joueront les rebelles touareg dans les futures unités mixtes, chargées d’assurer la sécurité aux postes de sécurité installés autour de la ville de Kidal.

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"Sur ce point, comme sur d’autres, la médiation algérienne va trouver un compromis", a précisé à l’AFP un responsable du ministère malien de l’Administration territoriale.

Dans le même temps, plusieurs éléments du groupe de Ibrahim Ag Bahanga, un chef rebelle dissident, ont officiellement saisi la médiation algérienne pour réintégrer le processus de paix.

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"Nous avons appelé la médiation algérienne et les gens de l’Alliance. Nous sommes pour le moment 35. Nous voulons venir pour la paix", a déclaré à l’AFP le porte-parole du groupe, Moussa Ag Mamoud.

S’agissant du sort de Ag Bahanga, il apparaît de plus en plus isolé et harcelé par l’armée malienne.

"Nous avons pris dans la nuit (de mercredi à jeudi), son petit fief de Inerkess (nord-est). Il a pris la fuite et nous avons saisi six véhicules mais pas d’armes", a déclaré par téléphone à l’AFP le colonel Ould Meydou, qui conduit les opérations "anti-Bahanga" sur le terrain.

De source proche du Comité de suivi de l’accord d’Alger et du ministère malien des Affaires étrangères, il est de plus en plus question de "laisser" Ibrahim Ag Bahanga partir en exil.

"L’Algérie a refusé de le recevoir. Mais la Libye, purement à titre humanitaire, accepte de le recevoir, à condition que tout le monde soit d’accord", a expliqué à l’AFP une source proche du dossier.

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