Ould Daddah propose une sortie de crise sans les militaires

Le principal opposant au régime renversé par le coup d’Etat militaire du 6 août et qui a soutenu le putsch en Mauritanie, Ahmed Ould Daddah a proposé une sortie de crise passant par l’abandon du pouvoir par l’armée et le « non retour » du président destitué.

Publié le 4 février 2009 Lecture : 2 minutes.

"Nous proposons comme points de sortie de crise l’abandon du pouvoir par l’armée et l’inéligibilité des membres des forces armées et de sécurité en service au 06 août 2008 aux prochaines élections présidentielles", a-t-il indiqué au cours d’une conférence de presse.

De nombreux observateurs prévoient que le chef de la junte, le général Ould Abdel Aziz, se présentera au scrutin présidentiel. En octobre, il avait souligné qu’un militaire était en droit de se présenter s’il quittait l’uniforme.

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M. Ould Daddah a estimé que le "maintien de l’armée au pouvoir accentuera davantage l’isolement international du pays et l’exposera à de nouvelles sanctions économiques et politiques encore plus larges et plus dévastatrices". Mais, selon lui, "tous les membres du Haut Conseil d’Etat (junte) devront bénéficier de l’attention pleine et entière de la communauté nationale, leur accordant la sortie la plus honorable, à la hauteur du sacrifice qu’ils auront consenti pour la paix, la démocratie et le retour à l’ordre constitutionnel normal dans notre pays".

La proposition de sortie de crise se base également sur "le refus du retour à la situation d’avant le 06 août 2008", écartant ainsi le retour au pouvoir du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu du pays.

Son élection en 2007 au 2e tour, face à M. Ould Daddah, s’est faite, selon lui, dans des conditions "frauduleuses", car il aurait bénéficié du soutien des autorités militaires de la transition (2005-2007), au pouvoir depuis le coup d’Etat d’août 2005.

M. Ould Daddah rejette également la modification de la Constitution "dans les circonstances d’exception actuelles" et exige des "garanties suffisantes pour l’organisation d’élections présidentielles libres et transparentes"

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Selon lui, il devrait être "interdit aux membres des autorités de transition de se présenter ou de soutenir directement ou indirectement un candidat" à la présidentielle de juin.

Il suggère enfin la formation d’un "gouvernement d’union nationale chargé de gérer la période de transition" et la création d’une "commission électorale nationale indépendante (CENI) consensuelle et disposant de toutes les prérogatives nécessaires pour superviser l’ensemble du processus électoral".

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