« Tentative de coup d’État » en RDC : procès en appel des condamnés

Le procès en appel des 37 personnes condamnées à mort en première instance s’est ouvert, ce 10 octobre, devant une Cour militaire de Kinshasa.

Christian Malanga (au 2e rang au centre) parmi ses co-accusés, lors de la première audience du procès de la « tentative de coup d’État » du 19 mai, à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, le 7 juin 2024.

Christian Malanga (au 2e rang au centre) parmi ses co-accusés, lors de la première audience du procès de la « tentative de coup d’État » du 19 mai, à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, le 7 juin 2024.

Publié le 11 octobre 2024 Lecture : 2 minutes.

Sous une tente installée dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, les 37 condamnés à la peine capitale, tous reconnus coupables en septembre par un tribunal militaire d’association de malfaiteurs et d’attentat, se sont présentés devant la Cour vêtus du costume jaune et bleu des détenus.

Ils ont défilé l’un après l’autre à la barre pour décliner leur identité. Au total, 51 personnes ont été présentées à la justice dans ce dossier. Quatorze ont été acquittées lors du premier procès. Tous les accusés avaient plaidé non coupable.

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Le Belge Jean-Jacques Wondo, expert militaire travaillant avec les renseignements congolais, considéré par la justice militaire congolaise comme « le concepteur […] du coup d’État  manqué », est parmi les condamnés à mort.

Le fils de Christian Malanga, considéré comme le chef du commando qui, selon l’armée congolaise, a tenté de renverser le pouvoir, figure également parmi les condamnés: il s’agit de Marcel Malanga, 22 ans, né aux États-Unis d’une mère américaine.

Département d’État  américain et justice belge

Le 19 mai au petit matin à Kinshasa, plusieurs dizaines d’hommes armés avaient attaqué le domicile d’un ministre avant d’investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.

L’intervention des forces de sécurité avait mis fin à leur périple et abouti à la mort de quatre des assaillants dont Christian Malanga, un Congolais de 41 ans installé aux États-Unis.

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La diplomatie belge a jugé « particulièrement inquiétantes » les peines de mort prononcées. Le département d’État américain a déclaré « suivre la situation » après l’annonce du verdict en première instance.

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Plusieurs organisations de défense des droits ont dénoncé les condamnations à l’issue d’un procès qui n’a apporté que peu de lumière sur l’affaire, et lancé des appels à commuer les peines de mort à la prison à perpétuité.

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En mars, la RDC a levé un moratoire sur l’exécution de la peine de mort en vigueur depuis 2003, disant cibler notamment les militaires accusés de trahison, dans un contexte de rébellion armée dans l’est du pays. La prochaine audience est prévue le 18 octobre.

(Avec AFP)

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