En Afrique du Sud, le parquet renonce à poursuivre le président Ramaphosa dans l’affaire Phala Phala

La procureure du Limpopo a « pris la décision de ne poursuivre personne » dans cette affaire, où le chef de l’État était soupçonné de blanchiment d’argent et de corruption.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pose à l’Union Buildings, à Pretoria, le 13 septembre 2024.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pose à l’Union Buildings, à Pretoria, le 13 septembre 2024.

Publié le 11 octobre 2024 Lecture : 1 minute.

Le parquet sud-africain a annoncé qu’il ne poursuivrait pas le président Cyril Ramaphosa pour blanchiment d’argent et corruption en lien avec un vol d’argent liquide en dollars dans sa ferme en 2020.

Vol de 4 millions de dollars

Un ancien responsable des services de renseignement et opposant au président Ramaphosa avait déposé plainte à son encontre après un cambriolage dans la ferme de celui-ci située à Phala Phala, dans la province du Limpopo. Il affirmait que le chef de l’État avait tenté de cacher le vol de 4 millions de dollars aux autorités.

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À la suite d’une enquête menée par une unité de police spécialisée dans la lutte contre la corruption, la procureure du Limpopo a « pris la décision de ne poursuivre personne » dans cette affaire, a indiqué le parquet dans un communiqué. « Elle a conclu qu’il n’y avait aucune perspective raisonnable de condamnation sur la base des preuves contenues dans le dossier. »

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La plainte reprochait à Cyril Ramaphosa des faits de blanchiment d’argent et de corruption. L’enquête portait aussi sur d’éventuelles violations des réglementations fiscales en matière d’impôt sur le revenu et de contrôle des changes.

La plainte contre Ramaphosa avait été déposée par Arthur Fraser, patron du renseignement entre 2016 et 2018. Il l’accusait d’avoir dissimulé aux autorités le vol de 4 millions de dollars ainsi que d’avoir organisé le kidnapping des voleurs, pour ensuite acheter leur silence. Le président a reconnu un cambriolage mais a nié l’enlèvement et la corruption, affirmant qu’il avait signalé l’effraction à la police.

Le scandale, qui avait éclaté publiquement en juin 2022, a terni l’image de l’homme à la tête du pays depuis 2018. Pour la première fois depuis les premières élections libres ayant suivi la fin de l’apartheid en 1994, son parti, le Congrès national africain (ANC), n’a pas remporté de majorité absolue aux dernières élections en mai.

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(Avec AFP)

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