96 inculpations liées au démantèlement d’un réseau de trafic de drogue
Un total de 96 personnes, dont de nombreux fonctionnaires de sécurité, ont déjà été mises en examen après le démantèlement d’un important réseau de trafic de drogue entre le Maroc, la Belgique et les Pays-Bas via l’Espagne, a-t-on appris de source judiciaire.
Il s’agit du plus important groupe de trafiquants que les autorités aient démantelé à Nador, dans cette région du nord du Maroc, et jamais autant de fonctionnaires de sécurité n’avaient été arrêtées dans une affaire de ce type.
Un juge d’instruction de Casablanca "a ordonné la mise sous mandat de dépôt de tous ces suspects et la mise sous scellés et le gel de leurs biens immobiliers et mobiliers, ainsi que leurs comptes bancaires et ceux de leurs conjoints et descendants", a indiqué un communiqué du procureur général du roi à Casablanca.
Au nombre des prévenus, figurent "26 civils, 29 éléments de la marine royale, 17 gendarmes, 23 élements des forces auxiliaires et un soldat", précise le texte.
Deux avocats de Nador, dont l’un préside une commune rurale dans la région de Nador et un ressortissant espagnol d’origine marocaine, font également partie des personnes mises en examen.
Celles-ci, toutes incarcérées à la prison Oukacha de Casablanca, sont poursuivies pour leur "implication présumée dans la constitution d’une bande criminelle, trafic international de drogue, corruption et non dénonciation de délit", indique encore le communiqué.
Selon le tribunal de Casablanca, les investigations se poursuivent, laissant entendre que d’autres arrestations pourraient intervenir.
Pour le ministre marocain de l’Intérieur Chakib Benmoussa, l’enquête a révélé "l’existence de personnes établies sur le territoire espagnol". "Leur rôle consistait au transport de la drogue", a-t-il ajouté.
Le réseau démantelé était animé par un narcotrafiquant présumé, seulement identifié par les initiales "M. L". Il "aurait bénéficié de la complicité d’éléments de la Gendarmerie royale, de la marine royale et des forces auxiliaires", selon le ministère.
Les trafiquants présumés ont exporté à partir de la côte méditerranéenne du Maroc près de 30 tonnes de haschisch vers la Belgique et les Pays-Bas via l’Espagne. Ils auraient utilisé des zodiacs équipés de puissants moteurs hors bord pour acheminer la drogue de l’autre côté du détroit de Gibraltar.
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