Le projet de Renault en Algérie prend forme

Le projet industriel de Renault en Algérie avance. Alors que les travaux de l’usine de montage de Oued Tlelat (près d’Oran) ont commencé début septembre, le processus de recrutement du personnel est en cours tout comme l’identification de sous-traitants locaux.

En Algérie, Renault domine le secteur avec une part de marché de 26 %. © AFP

En Algérie, Renault domine le secteur avec une part de marché de 26 %. © AFP

Publié le 26 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Tenue conjointement par le constructeur français et ses partenaires algériens de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), la conférence de presse qui s’est déroulée le 25 septembre à Oran a livré des précisions sur le projet industriel de Renault en Algérie.

La première phase destinée à construire l’usine de montage de Oued Tlelat (27 kilomètres au sud-est d’Oran) a necessité un investissement de 50 millions d’euros de la part de Renault. Elle doit livrer le premier véhicule, la nouvelle Symbol, d’ici à novembre 2014. Le recrutement des 350 employés directs destinés au montage a débuté. Une pré-sélection des candidats a été effectué par l’Agence nationale pour l’emploi (Anem) et des tests d’aptitude sont en cours.

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Les heureux élus seront par la suite formés par des experts du constructeur français, puis par le centre de formation qui sera situé à proximité de l’usine. Certains d’entre eux iront même à l’étranger : « des compétences algériennes se rendront en février prochain à l’usine Renault de Roumanie pour s’imprégner du processus de montage de véhicule, qu’ils appliqueront ensuite à Oued Tlelat », a déclaré Bernard Sonilhac, président directeur général de Renault Algérie Production (RAP). Et d’ajouter : « La qualité du véhicule qui sortira de l’usine de montage d’Oued Tlelat sera strictement la même, voire meilleure, que celle des autres voitures produites ailleurs ».

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Sous-traitance

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Outre le personnel, l’identification des sous-traitants a également débuté : « Nous avons établi une liste de sous-traitants partenaires de la SNVI en plus de celles transmises par les bourses de sous-traitance régionales », a indiqué Tazerouti Hamoud, PDG de la SNVI. Pour l’heure une vingtaine ont déjà été sélectionnés. Mais, « il faudra en moyenne une cinquantaine de sous-traitants pour répondre dans la première phase de la production de l’usine de montage d’Oued Tlelat », a poursuivi le patron algérien. L’essentiel de leurs prestations porteront sur la vitrerie, les plastiques et les câbles électriques. Même si les PME algériennes seront prioritaires « pour des raisons de proximité et de réduction des coûts », elles n’auront pas forcément l’exclusivité, a tenu à clarifier Bernard Sonilhac.

Pour sa part, la seconde phase du projet sera lancée en 2019 et financée intégralement par les bénéfices dégagés par RAP. « Il s’agira de compléter l’usine et d’étendre ses activités pour assurer sur place les travaux de tôlerie et de peinture. Une production de 75 000 véhicules par an sera atteinte ainsi qu’un taux d’intégration local de l’ordre de 42% », a souligné Bernard Sonilhac.

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Ambitions continentales

Au départ, la production sera destinée au marché local – le deuxième du continent après l’Afrique du sud avec 560 000 véhicules vendus en 2012 – et dans lequel la firme au losange se taille la part du lion avec une part de marché de 26%. Mais Renault n’oublie pas pour autant ses ambitions continentales : « en plus du marché algérien, nous visons également à long terme le marché subsaharien et africain en général », a insisté Bernard Sonilhac.

Renault Algérie Production est une coentreprise détenue à 49% par le constructeur français, à 34% par la SNVI et à 17% par le Fonds national d’investissement.

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