Ousmane Sonko annonce la présentation du programme de rupture « Sénégal 2050 »

Le pouvoir en place à Dakar depuis avril exposera en grande pompe son projet de développement pour les 25 prochaines années lundi 14 octobre. La présidence vante comme un « tournant » ce référentiel des politiques publiques, un plan de transformation économique, mais aussi politique.

Ousmane Sonko, à la primature, en juillet 2024. © Primature du Sénégal

Ousmane Sonko, à la primature, en juillet 2024. © Primature du Sénégal

Publié le 12 octobre 2024 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement du Sénégal, au pouvoir depuis avril, présentera lundi 14 octobre un projet de développement rompant avec la dépendance de l’étranger et de la dette pour s’appuyer sur les ressources locales et le capital humain, a déclaré ce vendredi le Premier ministre, Ousmane Sonko.

« Les modèles de développement qu’on nous a présentés ou qu’on nous a appliqués jusqu’à présent ne pourront jamais développer notre pays, donc c’est la fin de l’ère de l’endettement inconsidéré [servant à] investir dans des projets qui n’ont aucun rapport avec la construction d’un développement endogène et souverain », a dit le Premier ministre dans un centre de formation professionnelle né de la coopération avec le Japon et formant des techniciens de maintenance.

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Ousmane Sonko, dont le pays dispose de richesses naturelles comme le pétrole et le gaz, des minerais et la ressource halieutique, mais reste parmi ceux au plus faible niveau de développement dans le monde, a cité en exemple la réussite du Japon, pourtant peu nanti en ressources naturelles. « Le modèle japonais est l’idéal pour nos pays [africains], nous préférons qu’on nous apprenne à pêcher plutôt que de continuer à nous offrir du poisson », a-t-il affirmé.

Politique souverainiste, sociale et panafricaniste

Le pouvoir présentera donc ce lundi, en grande pompe, son programme pour les 25 prochaines années. La présidence vante comme un « tournant » ce référentiel des politiques publiques intitulé « Sénégal 2050 : agenda national de transformation », économique mais aussi politique.

Bassirou Diomaye Faye, lieutenant d’Ousmane Sonko empêché de concourir à la présidentielle, a remporté l’élection de mars au premier tour en promettant de rompre avec le passé, de combattre la corruption et de mener une politique de gauche souverainiste, sociale et panafricaniste. Le Premier ministre n’a, depuis, toujours prononcé aucun discours de politique générale et les six premiers mois de pouvoir ont été marqués par la confrontation avec une majorité hostile au Parlement, remontant aux législatives de 2022. Le président a dissous l’Assemblée et fixé des élections au 17 novembre. Ousmane Sonko conduira la liste de son parti, Pastef.

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« Sénégal 2050 » ambitionne de réduire la pauvreté, de tripler le revenu par habitant d’ici à 2050 et d’atteindre une croissance économique annuelle moyenne de 6 à 7 %, promet la présidence. Le modèle de développement proposé sera structuré autour de huit pôles de développement sur le territoire, a précisé Ousmane Sonko.

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Le pouvoir a indiqué fin septembre avoir, après audit, trouvé des comptes publics dans un état « catastrophique », comme les a qualifiés Ousmane Sonko, avec un déficit budgétaire de 10,4 % du PIB au lieu des 5,5 % annoncés, et une dette publique de 76,3 % du PIB, au lieu des 65,9 % annoncés. Ousmane Sonko a accusé l’ancien pouvoir d’avoir manipulé les comptes et menti aux partenaires étrangers, ce qu’ont réfuté les anciens dirigeants. L’agence de notation Moody’s a abaissé la note du Sénégal et classé le pays sous surveillance.

(avec AFP)

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