« Sénégal 2050 » : l’ambitieux plan du duo Diomaye-Sonko pour rompre avec le surendettement

À un mois des élections législatives anticipées, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont annoncé un nouveau programme de transformation de l’économie sénégalaise qui remplace le Plan Sénégal émergent de l’administration précédente.

Ousmane Sonko Discours « Sénégal 2050 », Dakar, 14-10-2024 © DR

Ousmane Sonko Discours « Sénégal 2050 », Dakar, 14-10-2024 © DR

Publié le 14 octobre 2024 Lecture : 2 minutes.

Six mois après son installation et aux termes d’un vaste plan présenté lundi en grande pompe, le gouvernement sénégalais a annoncé vouloir augmenter le revenu par habitant de 50 % en cinq ans et allonger l’espérance de vie de trois ans, tout en réduisant le déficit et la dette.

Le président Bassirou Diomaye Faye, investi en avril, a présidé au côté de son Premier ministre Ousmane Sonko à Diamniadio, au lancement d’un ambitieux programme de transformation de l’économie et de l’État courant jusqu’en 2050 et destiné à rompre notamment avec le surendettement. La présentation de ce plan, baptisé « Sénégal 2050 : agenda national de transformation », intervient quelques semaines avant les législatives anticipées du 17 novembre.

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D’ici à 2029, donc la fin de son mandat, « le Sénégal doit jeter les fondements de ce nouveau modèle et assainir le cadre économique », a expliqué Souleymane Diallo, directeur général de la planification au ministère de l’Économie.

La promesse d’une inflation « maîtrisée »

Le gouvernement table sur une croissance annuelle comprise entre 6,5 et 7 % sur la période 2025-2029. Il entend ramener la dette de l’État de 83,7 % du PIB en 2023 à 70 %, et le déficit budgétaire à 3 % « dans un délai raisonnable », a détaillé le Souleymane Diallo. Ce dernier a également affirmé la nécessité d’augmenter les recettes fiscales en élargissant l’assiette sans augmenter les impôts, ainsi que le besoin de maîtriser les dépenses courantes et de mieux cibler les subventions à l’énergie, qui représentent selon lui 4 % du PIB, « sans pour autant impacter le tarif de l’électricité ». L’inflation « sera maîtrisée autour de 2 % pour les cinq prochaines années », a-t-il assuré.

Avec les autres actions prévues, « le revenu moyen du Sénégalais devra augmenter de 1 660 dollars à 2 468 dollars, soit une augmentation de près de 50 % en cinq ans », promet-il, en référence au revenu par tête, c’est-à-dire le revenu national brut annuel rapporté au nombre d’habitants. « L’espérance de vie à la naissance augmentera au moins de trois ans », a-t-il aussi prédi. Elle était de presque 69 ans en 2023, selon l’Agence nationale de la statistique. Le gouvernement entend parvenir également à un accès universel à l’eau et à l’électricité.

Malgré ses richesses naturelles comme le pétrole et le gaz, le Sénégal, qui devrait connaître l’une des croissances les plus fortes d’Afrique de l’Ouest, reste le 169ᵉ pays sur 192 à l’indice de développement humain de l’ONU. En cinq ans, il devrait passer des pays à développement humain faible aux pays à développement moyen, selon Souleymane Diallo.

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(avec AFP)

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