RDCongo: report sine die de l’intégration des rebelles au sein de l’armée
Le lancement de l' »intégration accélérée » des rebelles congolais du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dans l’armée congolaise, prévu ce mercredi dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a été reporté sine die, a constaté l’AFP.
Une cérémonie officielle de lancement de l’opération était prévue dans le camp militaire de Rumangabo, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
De nombreux officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) avaient fait le déplacement, ainsi que des diplomates et des personnels de la Mission de l’ONU en RDC (Monuc).
Plusieurs commandants rebelles et leurs hommes qui se trouvaient sur place en début de matinée ont cependant affirmé ne pas être courant de l’évènement et ont quitté les lieux.
« La cérémonie a été reportée sine die pour des raisons logistiques et techniques », a affirmé ensuite un porte-parole des FARDC, le capitaine Olivier Amuli, après des heures d’attente des journalistes convoqués pour couvrir l’évènement.
Une réunion de l’état-major des FARDC sur le sujet se déroulait au même moment à Goma, a-t-il précisé.
Plusieurs personnalités gouvernementales, dont le ministre de la Défense Charles Mwando Nsimba, ainsi que le chef d’état-major du CNDP, le général Bosco Ntaganda, étaient attendues à cette cérémonie.
Censée se dérouler en une semaine, cette opération doit permettre l’intégration collective -par unités déjà constituées- au sein des FARDC de 6. 200 rebelles du CNDP, selon les chiffres de l’état-major congolais.
Elle doit être suivie de leur redéploiement immédiat aux côtés des armées rwandaise et congolaise qui mènent depuis le 20 janvier au Nord-Kivu une offensive conjointe contre les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui opèrent dans l’est de la RDC depuis le génocide de 1994 au Rwanda.
Mercredi, la Monuc a annoncé son intention de fournir un appui logistique à l’armée congolaise dans cette opération contre les FDLR, mais également un soutien à l’intégration des rebelles au sein de l’armée gouvernementale.
Le 16 janvier, le général Ntaganda avait limogé le chef historique du CNDP Laurent Nkunda et déclaré « la fin de la guerre ». Nkunda a ensuite été arrêté au Rwanda.
Les FARDC se sont depuis déployées en masse dans les territoires qui étaient jusque-là sous contrôle du CNDP.
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