Attentat de Djerba: la cour dissocie le cas de Khaled Cheikh Mohammed

Dans le procès de l’attentat contre la synagogue de Djerba en Tunisie en 2002, la cour d’assises de Paris a décidé de disjoindre le cas de Khaled Cheikh Mohammed, actuellement détenu à Guantanamo, de celui des deux autres accusés.

Publié le 28 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

La cour d’assises de Paris, qui juge depuis le 5 janvier l’Allemand converti à l’islam Christian Ganczarski pour son implication présumée dans l’attentat contre la synagogue de Djerba en Tunisie, a finalement décidé de disjoindre son cas de celui de Khaled Cheikh Mohammed, le cerveau présumé des attentats du 11 septembre 2001, qui était également accusé.

Dans un arrêt lu à l’audience, le président de la cour Yves Jacob a déclaré que "considérant que Khaled Cheikh Mohammed est actuellement détenu à Guantanamo et se trouve dans l’impossibilité absolue de comparaître devant cette cour, (…) la cour ordonne la disjonction de l’accusation le concernant".

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"La cour dit que le cas de Khaled Cheikh Mohammed sera examiné au cours d’une autre session", a ajouté le président, sans davantage de précision.

Khaled Cheikh Mohammed était, avec Christian Ganczarski et le jeune Tunisien Walid Nawar, frère du kamikaze Nizar Nawar qui s’est fait sauter au volant d’un camion piégé contre la synagogue de Djerba en avril 2002, l’un des trois accusés de ce procès en "complicité d’assassinat terroriste", qui devrait s’achever le 6 février.

La découverte du téléphone satellitaire de Nizar Nawar, après l’attentat, avait permis de découvrir qu’il avait parlé avec Christian Ganczarski quelques heures avant l’attaque, et qu’il avait ensuite vainement tenté de contacter Khaled Cheikh Mohammed.

La défense de Christian Ganczarski avait regretté, à l’ouverture des débats, l’absence de Khaled Cheikh Mohammed à l’audience et avait réclamé, sans succès, son audition par vidéo-conférence.

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L’attentat contre la synagogue avait fait 21 morts (14 touristes allemands, 5 Tunisiens et 2 Français). C’est la présence de Français parmi les victimes qui a permis le déclenchement d’une procédure en France et la tenue de ce procès à Paris.

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