Réduction de l’effectif de la force de l’ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé pour six mois le mandat de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) mais a légèrement réduit son effectif, pour tenir compte des progrès sur la voie de la stabilisation du pays.

Publié le 27 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Il a également exigé que les acteurs politiques ivoiriens s’entendent rapidement sur un nouveau calendrier électoral et fixent une date définitive pour l’élection présidentielle, constamment repoussée depuis trois ans.

Dans sa résolution 1865, rédigée par la France et adoptée à l’unanimité, le Conseil renouvelle les mandats de l’Onuci et de la force française Licorne qui la soutient jusqu’au 31 juillet, "notamment pour aider à l’organisation en Côte d’Ivoire d’élections libres, ouvertes, justes et transparentes".

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Mais il ramène l’effectif militaire autorisé de 8. 115 à 7. 450 personnels, suivant ainsi les recommandations du secrétaire général Ban Ki-moon dans un rapport du 8 janvier, compte tenu des "progrès accomplis par les parties ivoiriennes dans la mise en oeuvre du processus de paix et du processus électoral".

Il approuve cependant la condition posée par M. Ban à cette réduction d’effectifs: que la mobilité de l’Onuci soit accrue grâce à des moyens aériens supplémentaires, notamment des hélicoptères, et aussi à l’appui fourni par "Licorne" en matière de capacités d’intervention rapide.

Le Conseil prend également à son compte certains critères énoncés par M. Ban en vue d’éventuelles réductions supplémentaires des effectifs de l’Onuci.

Ils concernent l’achèvement du désarmement des anciens combattants et du démantèlement des milices, le bon déroulement des élections, le lancement de la réforme du secteur de la sécurité en Côte d’Ivoire et la restauration de l’autorité de l’Etat sur la totalité du pays.

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L’Onuci est déployée depuis avril 2004 en Côte d’Ivoire, où elle est épaulée par la force Licorne (1. 800 soldats).

La Côte d’Ivoire est coupée en deux depuis la tentative de coup d’Etat des ex-rebelles des Forces nouvelles contre le président Laurent Gbagbo en septembre 2002. Sans cesse reportée depuis fin 2005, une élection présidentielle est attendue en 2009.

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Après le dernier report en novembre, le Conseil de sécurité avait mis en demeure les responsables ivoiriens de faire en sorte que cette élection se tienne avant la fin du printemps.

La résolution 1865 prend note de ce report "avec une profonde préoccupation".

Elle demande instamment aux acteurs politiques ivoiriens "de trouver sans délai un accord sur un calendrier nouveau et réaliste qui permettrait d’organiser rapidement" les élections et au président de la Commission électorale indépendante "de rendre public ce calendrier".

Rappelant son appui au processus politique de Ouagadougou (l’accord de paix inter-ivoirien de 2007, ndlr), le Conseil "se félicite des progrès des opérations d’identification de la population et d’enregistrement des électeurs".

Mais il demande aux parties ivoiriennes de prendre immédiatement les mesures nécessaires "pour mener à leur terme ces opérations avant la fin du mois de février 2009". La lenteur de ces opérations de recensement de l’électorat est à l’origine du dernier report de l’élection présidentielle.

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