L’élection présidentielle reportée de cinq jours
Le parlement somalien a annoncé le report de cinq jours, à lundi prochain au plus tard, de l’élection d’un nouveau président après la démission il y a presque un mois d’Abdullahi Yusuf Ahmed.
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En vertu de la nouvelle charte de transition du pays, le nouveau président devait être élu dans les 30 jours suivant la démission du président. Yusuf est parti le 29 décembre et la date limite pour l’élection de son successeur a lieu mercredi.
"La majorité des parlementaires a accepté de rajouter cinq jours, mais si nous pouvons le faire avant, nous le ferons", a déclaré en référence au scrutin présidentiel le président du parlement Aden Mohamed Nur lors d’une session parlementaire à Djibouti.
Dans un communiqué, la commission électorale parlementaire a précisé que le vote aurait lieu vendredi. "L’élection aura lieu le 30 janvier et le président élu prêtera serment le lendemain", lit-on dans le texte.
Les hommes politiques somaliens se retrouvent à Djibouti pour procéder à cette élection en raison de l’insécurité dans leur pays. Ils ont déjà agrandi leur assemblée parlementaire pour y inclure l’opposition islamiste modérée en vertu d’un accord que l’Onu a passé avec le gouvernement l’an dernier.
L’actuel parlement est doté de 550 sièges, contre 275 précédemment, et les nouveaux députés prêteront serment mercredi.
En Somalie, les islamistes radicaux, les "shebab", ont annoncé lundi avoir pris le contrôle de la seconde ville du pays, Baïdoa, qui abrite le parlement. Mais le chef de la commission de l’Union africaine (UA) Jean Ping a affirmé que ce changement sur le terrain n’affecterait pas le processus politique.
"La situation sur le terrain en Somalie s’est révélée moins grave que nous le pensions", a déclaré Ping à la presse mardi devant le quartier général de l’organisation panafricaine à Addis Abeba.
Les "shebab" ont affirmé s’être installé dans Baïdoa après le retrait des troupes éthiopiennes le week-end dernier.
"L’occupation de Baïdoa n’est pas une surprise pour nous et cette éventualité avait été envisagée par l’Ethiopie", a ajouté Ping.
Ce retrait des troupes d’Addis Abeba avait suscité des inquiétudes sur le vide sécuritaire dans ce pays toujours en butte à une crise de pouvoir.
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