« Fraudes massives » par des agents fiscaux annonce le patron des impôts

Le directeur général des impôts du Cameroun a dénoncé des « fraudes massives » par certains de ses agents et déploré des résultats en deçà des prévisions avec 58 millions d’euros collectés en 2008, selon ses propos rapportés par le quotidien d’Etat Cameroon Tribune.

Publié le 27 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Le patron des impôts, Laurent Nkodo, qui s’exprimait lundi lors d’un séminaire de son administration, a dénoncé des "fraudes massives" commises par des contrôleurs fiscaux, indiquant que l’enrichissement "rapide" constaté chez certains "ne reflète pas leur statut de fonctionnaires".

Il y en a qui sont "indisciplinés" et ne respectent pas les "prescriptions de leur hiérarchie" et le contrôle sur le terrain n’est pas "sérieux", a-t-il dit, ajoutant que l’administration fiscale "n’arrive pas à réaliser les chiffres projetés".

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Selon lui, en 2008, les impôts perçus par l’Etat se sont élevés à 38 milliards de FCFA (58 millions d’euros) au lieu des 80 milliards (122 millions d’euros) attendus. L’année précédente, ils étaient de 35,5 milliards (54 millions d’euros) au lieu de 74 milliards (113 millions d’euros).

Il est temps de mettre en place un système qui "améliore les opérations du contrôle fiscal au Cameroun", a déclaré M. Nkodo, en reconnaissant par ailleurs un "harcèlement" de contribuables par l’administration fiscale et des "excès de contrôle".

Selon l’ONG Transparency International, le Cameroun est parmi les pays les plus touchés par la corruption, qui y demeure généralisée en dépit d’une opération "mains propres" lancée par les autorités en 2004.

En 2007, l’ambassadeur des Etats-Unis alors en poste à Yaoundé, Niels Marquardt, avait déclaré que les impôts y représentaient un "vrai harcèlement" et "un frein à la croissance".

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Le climat des affaires dans le pays "fait parfois peur", avait ajouté le diplomate, estimant que "peu d’investisseurs, sauf les plus courageux, oseraient risquer leurs biens dans une telle situation".

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