Émigration : ces influenceurs spécialistes du conseil aux harragas
Le 15 septembre dernier, au Maroc, plus de 3 000 personnes tentaient de franchir la barrière de Ceuta pour rallier l’Europe. Une opération préparée sur les réseaux sociaux, où s’est formée en quelques années une véritable communauté, avec ses influenceurs, autour d’une obsession : le harrag, l’émigration irrégulière.
Des migrants tentent de franchir la frontière avec l’enclave africaine espagnole de Ceuta, dans le nord du Maroc, le 15 septembre 2024. © AFP
Publié le 19 octobre 2024 Lecture : 5 minutes.
« Bonjour à tous, j’espère que vous allez bien, bienvenue dans la partie 3 des états d’âme du harrag », lance Mohamed* face caméra, dans une vidéo postée sur Youtube. Le « harrag » signifie brûler ses papiers d’identité pour ne pas risquer, quand on est entré illégalement en Europe, d’être renvoyé vers son pays d’origine. Une association étonnante, mais une réalité bien installée. Sur les réseaux
