Le culte du virilisme et de la puissance physique a encore de beaux jours devant lui au pays des Hommes intègres. Si les Jeux olympiques de Paris n’ont pas souri au Burkina Faso, en nombre de médailles, les championnats du monde de log lift et de bodybuilding ont depuis consolé les Burkinabè. Après le sacre de Cheick Ahmed al-Hassan Sanou – alias Iron Biby –, le 7 septembre à Birmingham, après avoir soulevé une bûche de 231 kg au-dessus des épaules, c’est un autre Burkinabè qui s’est illustré aux championnats du monde de bodybuilding.

L’événement, organisé dans la commune espagnole de Santa Susanna par l’International Fitness and Bodybuilding Federation (IFBB), réunit des athlètes de 200 pays. Il a pour objectif de mettre en valeur la musculature et les performances physiques. Le 14 octobre, Thierry Bayala a remporté la médaille d’or, dans la catégorie des 80-85 kg.

Avec « Schwarzy »

L’homme le plus musclé du monde est originaire de la bourgade de Bonyolo, non loin de Réo, ville située dans le centre-ouest du Burkina Faso. Il a atteint le sommet après plusieurs titres de vice-champion de culturisme. En plus de ces différentes médailles, Thierry Bayala a été lauréat du troisième trophée Arnold Classic Europe Pro qui fait référence à Arnold Schwarzenegger. Sur la photo de couverture de son profil Facebook postée en 2021, année de son deuxième titre de vice-champion du monde dans la catégorie Men’s Physique, le Burkinabè serre la main de l’icône américaine d’origine autrichienne. Le cliché est accompagné de la devise « Never stop believe in your dreams » (« Ne jamais arrêter de croire en ses rêves »).

Le parcours de la star mondiale que l’on surnomme « Schwarzy » encourage les adeptes africains de la « gonflette », la quête du muscle pour le muscle jusqu’à l’artificiel. Car l’émigré autrichien a non seulement conquis les castings des films d’action, mais aussi dirigé l’État de Californie, en tant que gouverneur.

Nul doute que Thierry Bayala a à cœur de démontrer qu’il n’est pas qu’un corps particulièrement affûté, lui qui a étudié au Prytanée militaire de Saint-Louis et décroché un master 2 en génie mécanique et civil maintenance durabilité à l’Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, avant de travailler, dans un bureau d’études de la région de Reims, en France, comme ingénieur calculateur charpente métallique. Et pour mieux diversifier ses activités physiques au-delà du fitness, le sportif pratique également le basket-ball.