Crash d’un hélicoptère: les Cougar provisoirement interdits de vol
Les dix-sept hélicoptères Cougar de l’armée de terre ont été provisoirement interdits de vol après le crash d’un hélicoptère du même type qui a coûté la vie à sept soldat français samedi au large des côtes du Gabon, a indiqué l’armée de terre, confirmant des informations du Point. fr.
Publié le 19 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.
"Il s’agit d’un principe de précaution traditionnel à chaque fois qu’un incident non expliqué se produit sur un véhicule aérien", a expliqué à l’AFP le colonel Benoît Royal, chef du Service d’information et de relations publiques de l’armée de terre (SIRPA Terre).
L’immobilisation de ces appareils, dont la moyenne d’âge est de seize ans, se prolongera "jusqu’aux premiers résultats de l’enquête qui permettront de déterminer s’il s’agit d’un incident susceptible de se reproduire ou pas et exigeant ou non des modifications techniques", a-t-il précisé.
Selon lui, "aucune piste" n’est privilégiée pour l’heure sur les causes de l’accident qui fait l’objet de deux enquêtes parallèles, l’une judiciaire, conduite par le procureur aux armées, et la seconde, technique, confiée au Bureau enquêtes accidents Défense – Air (BEAD).
Toujours selon le colonel Royal, l’immobilisation des Cougar ne posera "aucun problème opérationnel". Sur les théâtres d’opérations extérieurs, l’Aviation légère de l’armée de terre (ALAT) avait déployé deux appareils de ce type au Gabon et autant en République centrafricaine. Ils seront remplacés par des Puma, a précisé le colonel Royal.
L’armée de terre dispose d’un parc d’hélicoptère de transport composé de 95 Puma, 17 Cougar et 8 Caracal.
De son côté, l’état-major des armées a confirmé lundi matin que la récupération de l’épave du Cougar, qui gît par 35 mètres de fond, était toujours "à l’étude".
Quant au constructeur du Cougar, l’européen Eurocopter, il s’est refusé à tout "commentaire avant qu’on ne connaisse les circonstances de l’accident", ajoutant toutefois "se mobiliser fortement pour assister les personnels chargés de l’enquête".
La décision de clouer au sol les appareils du même type "appartient aux clients", a ajouté un porte-parole.
Sur les dix militaires français qui se trouvaient à bord du Cougar qui s’est abîmé en mer samedi lors d’un exercice au large du Gabon, sept sont décédés, un est toujours porté disparu et deux autres ont été repêchés vivants dont l’un, légèrement blessé.
