L’ONU va aider la force de paix africaine à se renforcer selon l’UA
Les Nations unies ont accepté d’apporter un « soutien logistique » à la force de paix de l’Union africaine (UA) déployée en Somalie, a annoncé le Commissaire à la paix et la sécurité de l’organisation africaine, Ramtane Lamamra.
"Nous allons avoir très rapidement un paquet de soutien logistique global des Nations unies pour l’Amisom", la force de paix africaine en Somalie, a déclaré M. Lamamra à des journalistes à l’issue d’une réunion avec une équipe d’experts onusiens à Addis Abeba, où siège l’organisation.
"Ce paquet est très important, il peut aller jusqu’à la fourniture de moyens lourds (avions, hélicoptères) en passant par la fourniture de carburant, de nourriture, d’équipement à nos éléments en Somalie", a-t-il ajouté.
Selon un communiqué de l’UA, ce soutien onusien représente plusieurs dizaines de millions de dollars.
Selon un des experts onusiens présents à la réunion à Addis Abeba, cette aide doit permettre à l’Amisom de se renforcer sur le terrain, aussi bien au niveau des moyens que des effectifs.
L’Amisom s’est déployée en mars 2007 essentiellement à Mogadiscio. Son mandat a été renouvelé jusqu’en mars 2009 par l’UA. Les contingents burundais et ougandais constituent l’intégralité des 3. 400 soldats de l’Amisom, bien loin des 8. 000 initialement prévus lors de sa mise en place.
Pour Charles Petrie, représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU pour la Somalie, "il s’agit d’une nouvelle approche du partenariat de l’ONU avec l’UA sur la Somalie, en vue de créer l’espace et les conditions pour que le processus politique progresse".
"A terme, il y a une possibilité que l’Amisom se transforme en une mission de maintien de la paix de l’ONU qui pourrait être définie par le Conseil de sécurité, (. . . ) avec plus d’hommes, plus de moyens et un déploiement au-delà de Mogadiscio", a-t-il ajouté.
Concernant la situation sur le terrain après le départ de la capitale somalienne des troupes éthiopiennes, M. Lamamra a indiqué que "les positions laissées par l’armée éthiopienne avaient été prises par des forces du TFG (gouvernement somalien de transition) ou par des forces de l’ARS ou proches de l’ARS", l’Alliance pour la re-libération de la Somalie, des islamistes modérés qui ont accepté de travailler avec le TFG.
"Les choses se passent fort bien entre ces deux groupes et nous accompagnons ce nouveau dispositif sécuritaire", a-t-il indiqué avant de qualifier "d’irresponsable" les propos des insurgés islamistes qui ont qualifié l’Amisom de force d’occupation.
"Ceux qui ont fait cette menace et qualifié de forces d’occupation l’Amisom, doivent reconsidérer leur position. Les anciens déploient beaucoup d’efforts vis à vis de toutes les milices armées pour le soutien au processus de paix", a-t-il assuré.
M. Lamamra a aussi confirmé le déploiement prochain de troupes nigérianes en Somalie, et annoncé que les consultations se poursuivaient pour augmenter le nombre de pays contributeurs de troupes pour l’Amisom.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a différé vendredi jusqu’en juin une éventuelle décision de déployer une force en Somalie pour prendre le relais de l’Amisom, et a prié "l’UA de la maintenir dans le pays et de la renforcer".
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...