La LRA de nouveau condamnée à l’ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné les dernières exactions perpétrées par la rébellion ougandaise Armée de Résistance du Seigneur (LRA) et l’a exhortée à déposer les armes.

Publié le 16 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Les quinze Etats membres ont "condamné fermement les attaques perpétrées récemment" par la LRA, a déclaré à la presse l’ambassadeur de France adjoint, Jean-Pierre Lacroix, dont le pays assure la présidence du Conseil en janvier.

Les membres du Conseil ont "exprimé leur grave préoccupation devant l’ampleur de ces atrocités et souligné que les responsables doivent être traduits en justice", a-t-il ajouté.

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Ils "ont exigé que les membres de la LRA cessent immédiatement toute attaque contre les civils et les ont exhortés à se rendre, à se rassembler et à déposer les armes comme le prévoit l’accord de paix final".

Quelque 115. 000 personnes ont fui la violence dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), où les hommes de la LRA ont massacré plus de 500 personnes, a annoncé vendredi à Genève le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

Le 22 décembre, le Conseil de sécurité avait exhorté le chef de ce groupe rebelle connu pour ses exactions contre les civils, Joseph Kony, à signer l’accord de paix avec le gouvernement, lui rappelant qu’il est recherché par la Cour pénale internationale (CPI).

Il avait exigé de la LRA qu’elle cesse d’enrôler et d’utiliser des enfants et qu’elle libère immédiatement les femmes, les enfants et tous les non-combattants, une demande qui n’a pas été suivie d’effet.

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Une action coordonnée de forces d’Ouganda, de la RDC et du Sud Soudan a été lancée le 14 décembre contre un bastion de la LRA dans le nord de la RDC, mais Joseph Kony a réussi à s’échapper.

Malgré les déclarations rassurantes de l’armée ougandaise, cette opération conjointe n’a pas à ce jour donné les résultats escomptés, estiment des sources onusiennes.

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Cette offensive a été lancée après plusieurs refus du dirigeant de la LRA de signer un accord de paix avec Kampala.

Le gouvernement ougandais a paraphé en avril un accord de paix global couronnant un processus de paix engagé en juillet 2006.

Mais Kony a refusé de le signer, réclamant la levée préalable de mandats d’arrêt lancés contre lui et ses principaux lieutenants en 2005 par la CPI pour crimes contre l’Humanité notamment.

Pendant ce temps, la LRA a continué à commettre des atrocités dans des zones isolées de la Centrafrique et de la RDC.

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