Les commandants dissidents de la rébellion annoncent la « fin de la guerre »

Les commandants dissidents de la rébellion congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) emmenés par le chef d’état-major, Bosco Ntaganda, ont annoncé dans un communiqué publié à Goma (est de la RD Congo) « la fin de la guerre ».

Publié le 16 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

"Nous membres de l’état-major du CNDP devant le peuple congolais tout entier déclarons (. . . ) la fin, à dater de ce jour, 16 janvier 2008, des hostilités entre CNDP et FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo)", affirment dans un communiqué une douzaine de commandants du CNDP.

Cette déclaration a été lue à l’issue d’une réunion avec des chefs militaires des FARDC, le ministre de l’Intérieur, Célestin Mbuyu, et le chef d’état-major des forces rwandaises, James Kabarebe.

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Le CNDP est en crise ouverte depuis l’annonce, le 5 janvier, par M. Ntaganda, du limogeage pour "mauvais leadership" de son chef historique, Laurent Nkunda.

Ce dernier a depuis affirmé que M. Ntaganda n’avait "plus d’ordre à donner" au sein du mouvement.

Les commandants, dont la déclaration a été lue par le Colonel Esaïe Munyakazi, mettent "dès cet instant à la disposition du Haut Commandement des FARDC toutes les forces combattantes du CNDP en vue de leur intégration au sein de l’armée nationale".

Ils demandent notamment au gouvernement "d’accéler la promulgation de la loi d’amnistie couvrant les faits insurrectionnels de la guerre conformément à l’acte d’engagement de Goma (janvier 2008)".

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Ils affirment aussi que leurs forces "sont prêtes à participer à la mise en oeuvre du plan conjoint contre les FDLR", les miliciens hutus rwandais réfugiés en RDC depuis le génocide de 1994, et dont la présence en RDC est l’un des gros problèmes entre Kinshasa et Kigali.

Ces commandants, originaires de la région du Masisi (fief de Bosco Ntaganda mais aussi de Rutshuru (région de Nkunda), annoncent aussi la "levée de toutes les barrières par le CNDP et les FARDC pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans la province du Nord Kivu et le retour des déplacés".

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La partie du CNDP restée fidèle à Nkunda n’était pas joignable vendredi soir pour commenter cette déclaration.

A Nairobi, les pourparlers entre le CNDP et le gouvernement de Kinshasa ont été une nouvelle fois suspendus vendredi, sans qu’aucun accord commun de cessez-le-feu n’ait été signé, et reprendront le 25 janvier, selon la médiation.

Le ministre congolais de l’Intérieur a indiqué vendredi soir à l’AFP que "Nairobi n’est pas fini". "Nous sommes ouverts à la paix, nous signons avec toute personne qui veut la paix", a-t-il dit.

A la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Lambert Mende a estimé que cette déclaration de fin de guerre était "une lueur d’espoir pour le peuple congolais".

S’adressant au "groupe de Nkunda", il l’a "appelé à la raison", assurant que "l’heure n’est plus de jouer au yo-yo".

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