Idris Elba : retour annoncé au pays non natal

L’acteur britannique aux origines sierra-léonaises et ghanéennes annonce qu’il s’installera sur le continent africain « dans les cinq ou dix prochaines années ». En créant des studios de tournage, il entend contribuer au développement de l’industrie cinématographique locale.

© Damien Glez

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Publié le 24 octobre 2024 Lecture : 2 minutes.

En mai dernier, précisément le jour de son 74e anniversaire, l’auteur-compositeur-interprète américain Stevie Wonder prêtait le serment d’allégeance à la République du Ghana et recevait, à la Jubilee House d’Accra, son certificat de citoyenneté ghanéenne. Cinq ans plus tôt, le comédien américain Samuel L. Jackson se réclamait de l’ethnie benga et recevait un passeport gabonais des mains d’Alain Claude Bilie-By-Nzé, alors ministre des Affaires étrangères. Davantage que le chanteur, l’acteur évoquait des pistes de travail sur le continent, notamment une série consacrée à l’esclavage. D’autres stars envisagent d’aller plus loin encore.

À 52 ans, Idris Elba explique qu’il souhaite s’installer en Afrique au cours de la prochaine décennie. L’acteur, scénariste, producteur et disc-jockey britannico-sierra-léonais est né à Londres d’un père sierra-léonais et d’une mère ghanéenne.

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Parcours africain

Celui qui fut, un temps, pressenti pour être le premier James Bond noir ne se contente pas d’envisager, comme Jackson, une mission professionnelle ponctuelle sur le continent. C’est à la BBC, le radiodiffuseur britannique de service public, et depuis le Ghana que le comédien a dévoilé les projets qui pourraient l’amener à résider en Afrique. Certes, il a déjà démontré son intérêt pour le continent en incarnant Nelson Mandela dans le biopic Un long chemin vers la liberté. Mais il parle désormais de production.

Idris Elba a déjà jeté des jalons dans l’industrie cinématographique africaine. Par le passé, il avait dévoilé des projets de studios de cinéma à Zanzibar et à Accra. Il se donne « cinq ou dix ans, si Dieu le veut » pour s’installer « à Accra, […] à Freetown, […] à Zanzibar ».

Storytelling de star ?

Elba trouve « vraiment important » de tisser sa notoriété et le talent des Africains qui savent « raconter des histoires » offrant une compréhension « plus nuancée du continent ». Lui qui incarna le commandant d’une troupe d’enfants soldats dans Beasts of No Nation est bien placé pour savoir que le cinéma occidental, quand il évoque l’Afrique, se fait essentiellement l’écho « des traumatismes », de l’esclavage et de la colonisation.

Son installation sur le continent « va se produire », insiste-t-il, car « je suis ici pour soutenir l’industrie cinématographique » et « je ne pourrai pas le faire depuis l’étranger ». L’avenir dira si l’acteur se limite à un storytelling « exotique » pour l’Occident. L’Afrique s’était parfois dite échaudée par les « aventures » de stars anglo-saxonnes, des frasques malawites de Madonna à l’appropriation opportuniste de références culturelles par Beyoncé.

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