Le Premier ministre sera candidat au poste de président

"J’ai servi la nation en tant que Premier ministre et je veux être élu président et promouvoir la paix et l’harmonie", a déclaré M. Hussein à la presse à l’aéroport de Mogadiscio avant de prendre un avion pour Djibouti.

"Ma première tâche sera de promouvoir le dialogue afin de parvenir à une paix durable, si je suis élu", a-t-il déclaré.

"La Somalie a besoin d’une approche de réconciliation pour avoir un gouvernement stable. Je donnerai aussi plus d’attention à la reconstruction et au développement", a-t-il ajouté.

Le parlement somalien doit élire d’ici la fin du mois un président en remplacement d’Abdullahi Yusuf Ahmed, qui a démissionné fin décembre au terme d’un bras de fer institutionnel de plusieurs mois avec son Premier ministre.

L’ex-président avait échoué à limoger son Premier ministre qui avait obtenu un vote de confiance massif du parlement.

Elu à la présidence de la Somalie le 10 octobre 2004, M. Yusuf avait finalement démissionné sous les pressions nationales et internationales. Ce personnage clef de la vie politique somalienne n’est jamais parvenu à imposer son autorité sur ce pays, qu’il a plus dirigé en chef de clan qu’en chef d’Etat.

Nommé Premier ministre en novembre 2007, M. Hussein, 70 ans, a depuis lancé un processus de paix, avec l’appui de la communauté internationale, qui a conduit à la signature fin octobre à Djibouti d’un accord de cessez-le-feu entre son gouvernement et l’opposition dominée par les islamistes modérés.

M. Hussein et l’ex-président étaient notamment en désaccord sur la stratégie à suivre à l’égard de l’opposition islamiste avec laquelle le président entretenait des relations ombrageuses et qui l’accusait d’être opposé au processus de Djibouti.

La Somalie est plongée dans une situation humanitaire catastrophique, avec près de la moitié de la population ayant besoin d’aide. Les côtes du pays sont devenues un des principales zones de piraterie mondiale.