Un mort et 56 disparus dans deux accidents de pirogue en deux jours

Une personne a trouvé la mort et 56 personnes sont portées disparues en Guinée-Bissau, petit pays d’Afrique de l’Ouest, à la suite de deux accidents de pirogue dus au mauvais temps en l’espace de deux jours.

Publié le 13 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Selon un officier de la marine joint par l’AFP, "les recherches sont pour le moment infructueuses. Les chances de retrouver des survivants sont plus en plus faibles". Cette série noire a contraint le gouvernement à interdire "jusqu’à nouvel ordre" le transport de passagers par pirogues.

Le premier accident a eu lieu dimanche dans le nord du pays. L’embarcation, surchargée, transportait 50 personnes et avait été prise dans une tempête.

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"Il y a un mort, trois survivants et 46 personnes, dont deux membres de l’équipage, sont portées disparues", a indiqué un responsable de la marine nationale. Il s’agit d’un des plus graves accidents de pirogue ces dernières années dans ce pays situé au sud du Sénégal.

La pirogue, qui faisait la liaison entre Biombo sur la côte (50 km à l’ouest de Bissau) et l’île de Pecixe (nord-ouest), transportait des membres d’une association islamique locale se rendant à Pecixe pour des cérémonies religieuses.

Deux vedettes de l’armée bissau-guinéenne et des pêcheurs locaux ont été mis à contribution pour rechercher les disparus, sans résultat pour l’instant.

Le deuxième accident a eu lieu lundi. Dix personnes sont portées disparues après que la pirogue les transportant a chaviré à cause du "mauvais temps".

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"Deux personnes ont été repêchées et dix personnes sont portées disparues", a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, Baciro Dabo.

La pirogue qui a chaviré était partie de Xime, une localité située à 120 km au sud de Bissau, sur le fleuve Géba, et transportait douze personnes.

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"Les recherches ont commencé lundi sans succès. J’ai lancé un appel à la population des zones voisines d’utiliser les moyens du bord pour retrouver d’éventuels survivants", a ajouté le ministre.

A la suite de ces drames, le ministère des Transports a "formellement interdit jusqu’à nouvel ordre l’utlisation de pirogues comme moyen de transport de passagers", selon un communiqué transmis à l’AFP.

"La mesure va réduire le déplacement d’une frange de la population, mais l’ampleur des dégâts exige la prise d’une telle décision", ajoute le texte.

Mais cette mesure radicale n’a pas fait l’unanimité. "Le gouvernement doit d’abord trouver un moyen de transport adéquat pour la population avant de prendre une telle décision", s’est ainsi plaint Xote Fernandes, un habitant de Pecixe.

La pirogue constitue en effet le principal moyen de déplacement entre la partie continentale de la Guinée-Bissau et ses nombreuses îles (environ 90), où vivent quelque 25. 000 personnes.

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